Les agriculteurs rwandais du district occidental de Rulindo n’ont pas une bonne fourniture en eau potable. Cette situation agit sur leurs rendements et les limite dans les cultures agricoles. Ainsi, pour améliorer la gestion de cette ressource incontournable, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a construit six bassins d’eau pour aider les agriculteurs locaux de la coopérative de production horticole Yanze (YAHOPROC)
L’eau est la première ressource qui permet le développement des plantes. Ainsi, les rendements agricoles dépendent indubitablement de sa disponibilité en temps opportun. Au Rwanda, la rivière Yanze est la source principale d’eau du district occidental de Rulindo. Cette source possède une diversité de consommateurs dont les habitants de Kigali, la capitale ; les communautés rurales et les agriculteurs du district. En effet, vu le nombre de consommateurs et la raréfaction des précipitations, les agriculteurs dont la plupart sont des producteurs de légumes ont un accès très restreint à l’eau. Pourtant, ils en ont besoin en permanence surtout pour la production horticole.
Le dispositif spécial de la FAO
Dans le but d’aider les agriculteurs à surmonter cette épreuve, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a fait construire six bassins d’eau spécialement pour les agriculteurs locaux de la coopérative de production horticole Yanze (YAHOPROC). Ce moyen consiste à recueillir dans les étangs, l’eau de la rivière, puis à la transporter des étangs aux champs par trois pompes à énergie solaire. Le système fournit une source constante d’eau qui est distribuée uniformément à tous les champs, y compris ceux qui sont les plus difficiles à atteindre en raison des terrains accidentés. Cette stratégie est venue galvaniser les productions agricoles surtout les cultures de jardin parce que même en saison sèche, grâce aux dispositifs, les machines pompent l’eau automatiquement.
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D’après Josepha Mukamana, responsable du projet RWEE de la FAO « Après avoir vu comment les membres de la coopérative n’ont pas d’eau potable, l’idée de faire d’une pierre deux coups est venue. Maintenant, ils peuvent irriguer leurs cultures et obtenir de l’eau propre pour leur assainissement et leur nutrition ». Pour l’agence onusienne, offrir de l’eau et bien plus de l’eau potable aux populations est un défi majeur : « C’est la raison d’être de la FAO et des Nations unies. S’assurer que nous ajoutons notre modeste contribution à ce qui peut rendre la vie des femmes rurales propice à l’épanouissement de leur potentiel. L’accès à l’eau supprime un obstacle à la production agricole des femmes rurales. Elles peuvent cultiver, élever du bétail et même produire du poisson, quelle que soit la saison. Elles fournissent à leur famille une alimentation saine et améliorent même leurs revenus » a expliqué Gualbert Gbehounou, représentant de la FAO au Rwanda.
Par ailleurs, il faut rappeler que la raréfaction des ressources hydriques fait objet de réflexion depuis le lundi passé au 9è Forum mondial de l’eau au Sénégal. Beaucoup de chefs d’Etats et des institutions internationales sont de la partie pour trouver des solutions adéquates aux problèmes de manque d’eau potable dans le monde.