Environ deux-milles participants prennent part au premier congrès des aires protégées d’Afrique de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), l’APAC, à Kigali, la capitale rwandaise. Lesdits travaux qui ont démarré ce lundi 18 juillet vont permettre de tracer la voie vers la résilience dans la conservation de la nature.
En réponse à la double crise du changement climatique et de la perte de biodiversité, les gouvernements, les ONG et les défenseurs de l’environnement ont initié le congrès des aires protégées. Ce tout premier rassemblement à l’échelle du continent se déroule autour du rôle des aires protégées dans la conservation de la nature, la sauvegarde de la faune emblématique de l’Afrique, la fourniture de services écosystémiques vitaux, la promotion du développement durable tout en préservant le patrimoine culturel et les traditions de l’Afrique.
Ces aires protégées s’étendent des mangroves aux déserts, des forêts méditerranéennes aux forêts tropicales ou encore des savanes aux montagnes couvertes de glace. Selon l’UICN, on en distingue cinq catégories : les réserves naturelles intégrales, les parcs, les monuments nationaux, les réserves à but spécialisé et les zones de paysages protégés. À ces catégories s’ajoutent les réserves d’animaux et les sites du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Elles abritent les plus grands mammifères de la planète comme l’hippopotame, le chimpanzé ou la girafe.
Cependant, d’après les experts, le continent africain en première ligne risque de perdre une part importante de sa valeur de biodiversité dans un avenir immédiat. Et pour cause, la croissance démographique, qui s’accompagne d’une demande accrue de terres et d’une exploitation continue des ressources naturelles.
« Il est grand temps que les législateurs africains mettent en place des mesures et des stratégies fortes pour faire en sorte que la destruction de notre riche biodiversité soit stoppée », a déclaré le Premier ministre rwandais Edouard Ngirente, à l’ouverture du congrès.
A noter que ce premier congrès africain des aires protégées prend fin le 23 juillet prochain.