L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a dénoncé dans une vidéo qu’il a publiée sur ses réseaux sociaux ce lundi 20 mars, une tentative d’assassinat envers sa personne le jour de son procès pour diffamation, jeudi dernier.
En effet, alors qu’il se rendait au tribunal dans le cadre du procès l’opposant au ministre du tourisme Mame Mbaye Niang jeudi 16 mars, Ousmane Sonko a été aspergé d’un « liquide extrêmement toxique ».
« Ce qui s’est passé le jeudi 16 mars sous les yeux du monde entier n’est ni plus ni moins qu’une tentative d’assassinat. On m’a aspergé d’un liquide extrêmement nocif pour la santé », a dit l’opposant sur son lit d’hôpital où il est interné depuis ce jour.
« Ce liquide dont nous ignorons encore la composition et à propos duquel les médecins ont des soupçons, a provoqué immédiatement chez nous des difficultés respiratoires, des effets paralysant au niveau des yeux, des réactions cutanées ainsi que des effets néfastes au niveau de l’appareil digestif », a-t-il indiqué, ajoutant que « Les habits ont été envoyés hors du pays pour les besoins de l’analyse. »
« Ils veulent se débarrasser de moi à tout prix », a-t-il asséné, accusant le président Macky Sall et son régime d’user d’une « stratégie de la terreur », pour éliminer des adversaires politiques.
Toutefois le leader de Pastef dit se porter mieux et appelle ses partisans à poursuivre la mobilisation dans ce combat contre l’injustice.
Quant à une probable évacuation sanitaire émise par ses partisans, Ousmane Sonko y a opposé un refus catégorique. « Tant que nos médecins ici au pays assurent pouvoir me prendre en charge convenablement je ne quitterai pas ce pays », a-t-il insisté.
A noter que depuis ce 16 mars, des heurts ont opposé des groupes de jeunes aux forces de sécurité dans plusieurs villes du pays. Ce lundi 20 mars, un jeune manifestant a été tué par balle dans la commune de Bignona (sud) et le siège du parti présidentiel, Alliance pour la république (Apr) à Ziguinchor, un des fiefs de Sonko, a été incendié. L’audience a été renvoyée au 30 mars. Une condamnation pourrait invalider sa candidature pour la prochaine élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024.