Le chef du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a alerté ce lundi 05 septembre à propos du désastre qui frappe la Somalie. Martin Griffiths a annoncé que le pays est au bord de la famine.
« La famine frappe à la porte. Aujourd’hui est un ultime avertissement. Le rapport d’analyse sur l’alimentation et la nutrition en Somalie montre des indications concrètes qu’une famine va se produire dans deux zones de la région […] entre octobre et décembre de cette année », a déclaré Martin Griffiths alors qu’il animait une conférence de presse depuis Mogadiscio, la capitale somalienne.
A l’en croire, deux districts au sud du pays, ceux de Baidoa et Buurhakaba, sont particulièrement touchés par cette situation alarmante. Et pour cause, le pays est touché par des saisons consécutives de sécheresse, sans oublier la flambée du prix de certaines denrées alimentaires.
Des chiffres inquiétants
Ces pluies insuffisantes ont provoqué une catastrophe humanitaire où la faim et la soif sont devenues le partage d’une population fortement pastorale. Martin Griffiths a d’ailleurs affirmé être « profondément choqué par le niveau de douleur et de souffrance que tant de Somaliens endurent », après s’être rendu à Baidoa, où il dit avoir vu « des enfants si malnutris qu’ils pouvaient à peine parler ».
Août dernier, l’ONU a affirmé que depuis janvier, au moins 500 enfants sont morts de malnutrition et de maladies à travers la Somalie et qu’environ 1,5 million d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë. En outre, près de la moitié de la population somalienne, soit 7,8 millions de personnes, sont affectées par la sécheresse historique, dont 213 000 sont en grand danger de famine, toujours selon les chiffres de l’ONU.
Par ailleurs, cette situation a déjà fait plus d’un million de déplacés et plusieurs milliers de morts dans le pays. Cet épisode de la sécheresse est le plus dévastateur jamais connu par le pays car elle intervient dans un contexte post pandémique et surtout en pleine guerre où l’explosion des prix des denrées alimentaires n’épargne aucun pays. Conclusion : l’urgence pour l’heure c’est d’agir pour sauver des vies.