Les autorités nigériennes ont donné les raisons qui ont motivé leur récente suspension du transit des produits pétroliers du Niger vers le Mali. Dans un communiqué publié au soir de ce mardi 27 septembre, le ministre porte-parole du gouvernement nigérien, Abdoulkadri Tidjani, précise que cette mesure « n’a rien à voir » avec les déclarations du Premier ministre par intérim du Mali Abdoulaye Maiga à l’Assemblée générale des Nations Unies, samedi dernier.
« Dans le cadre des opérations de transit transfrontalier des hydrocarbures, le ministre des Finances, à travers la Direction générale des douanes, avait autorisé certaines sociétés à acheminer des produits pétroliers en provenance du Nigeria vers certains pays voisins notamment le Mali en août 2022 », a rappelé le ministre Tidjani avant de souligner que la suspension résulte de pratiques frauduleuses auxquelles s’adonnaient ces sociétés.
« Suite au constat de pratiques frauduleuses de reversement de ces produits exonérés de taxes et droits de douanes sur le territoire national, le ministre des finances a pris la décision de suspension desdites autorisations », a-t-il dit.
Le communiqué indique par ailleurs que « cette mesure de suspension ne concerne pas les exportations des produits pétroliers raffinés au Niger qui continuent d’être exportés vers le Mali ».
Les relations entre le Niger et le Mali ne sont pas au beau fixe ces derniers jours, surtout après que la junte malienne a qualifié le président nigérien d’étranger samedi passé. Du coup très vite, de nombreuses voix se sont élevées pour faire remarquer que cette suspension est une mesure de représailles contre le Mali.
Les autorités nigériennes ont pour finir, rassuré l’opinion nationale et internationale que « contrairement à une opinion véhiculée par les réseaux sociaux, cette mesure antérieure à la déclaration du Premier ministre par intérim du Mali à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies n’a rien à voir avec celle-ci. La déclaration en question n’a donné lieu et ne saurait donner lieu à une quelconque réaction de la part du Gouvernement du Niger. »