L’ouverture du dialogue national inclusif au Tchad est prévue pour le 20 août prochain. A environ trois semaines de cette date, le président du Conseil Militaire de Transition (CMT), a tenu une rencontre avec les partis politiques ce jeudi 28 juillet. A l’occasion, Mahamat Idriss Déby a rassuré l’opinion que ledit dialogue se tiendra à bonne date, en dépit du fait qu’une bonne partie de l’opposition menace de le boycotter.
Il faut noter que la rencontre de ce jeudi a été rejetée par la plupart des partis politiques de l’opposition tchadienne. Pour Mahamat Idriss Déby, cela dénote de la « mauvaise foi » des couches concernées. « Je voudrais rassurer l’opinion nationale et internationale que la date fixée pour l’ouverture du dialogue national inclusif reste une date butoir. Le gouvernement et le Codni [Comité d’organisation du dialogue national inclusif, NDLR] sont instruits à l’effet de tenir et de respecter cette échéance », a-t-il laissé entendre, selon les informations relayées par RFI.
Par ailleurs, même dans le rang des participants à cette rencontre, certains dénoncent les conditions d’organisation dudit dialogue national. Ils réclament une certaine souveraineté aux pourparlers avant d’y prendre part. « Tant que les conditions de sincérité et d’équilibre ne seront pas établies, on ne peut rien attendre du dialogue tel que préparé », a notifié Succès Masra, président du parti d’opposition Les Transformateurs.
Le dialogue national inclusif au Tchad avait été initialement prévu pour le 15 février dernier, puis reporté au 10 mai avant d’être fixé au 20 août prochain. Il vise à réconcilier toutes les franges de la société et tous les innombrables groupes rebelles afin de les rassembler autour d’une seule cause, le développement du pays.
C’est en effet une promesse du général Mahamat Idriss Déby qui avait accédé au pouvoir au lendemain de la mort de son père le Marechal Idriss Déby Itno. Ledit dialogue devrait ouvrir la voie à des élections libres et démocratiques.





