Initialement prévu pour durer 21 jours à partir du 20 août, date de son lancement, le dialogue national inclusif et souverain tchadien connaitra son épilogue le 30 septembre 2022.
Après plusieurs suspensions et reports, les conclusions des travaux du dialogue national inclusif et souverain qui se déroulent à N’djamena depuis le 20 août dernier seront adoptées vendredi prochain, a annoncé le présidium dudit dialogue.
De plus, la présidence tchadienne a indiqué ce mardi 27 septembre que « les travaux en plénière suspendus samedi dernier reprendront demain mercredi 28 septembre ».
Annoncés comme une étape indispensable pour réformer le pays avant la tenue d’élections, les travaux, bien que boycottés par deux puissants mouvements rebelles ainsi que la principale coalition d’opposition du pays, se sont déroulés dans une atmosphère plus ou moins sereine. Et certaines sous-commissions ont déjà déposé leurs rapports au présidium.
Ainsi, selon les recommandations de la sous-commission intitulée « Forme de l’Etat, Constitution, réformes institutionnelles et processus électoral », le mandat présidentiel sera de 7 ans renouvelable une fois. Et pour être candidat à la présidentielle, il faut avoir au minimum 35 ans et 70 ans au maximum.
Par ailleurs, la même sous-commission a recommandé un régime parlementaire bicaméral. Il s’agit d’un système d’organisation politique qui divise le Parlement en deux chambres distinctes : une Assemblée nationale et un sénat. Les députés seront élus pour un mandat de 5 ans renouvelable et un mandat de 6 ans renouvelable pour les sénateurs. 35 ans, c’est l’âge minimum proposé par la sous-commission pour être sénateur, et 25 ans au minimum pour être député. A noter que les jeunes Tchadiens de 21 ans peuvent être aussi des élus locaux.
Dès demain mercredi au cours de la plénière, ces recommandations seront examinées par l’assemblée. Il pourrait y avoir des amendements avant une éventuelle adoption.
Un autre rapport non moins important est attendu à la plénière. Il s’agit de celui qui se penche sur l’épineuse question de l’éligibilité ou non des membres du Conseil militaire de transition à la présidentielle, la durée de la transition après le dialogue, l’accord de Doha…