La Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN), une organisation internationale à but non lucratif a annoncé le lundi 28 février dernier, l’implantation de deux nouvelles grappes de serveurs racine sur le continent africain. Cette nouvelle installation s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’accès à l’Internet sur le continent.
Les utilisateurs d’internet en Afrique bénéficieront bientôt d’un accès plus rapide et d’une meilleure protection contre les cyberattaques grâce à l’installation des deux grappes de serveurs racine sur le continent. Dans le but de donner un coup de pouce à la connectivité en Afrique, l’ICANN a décidé d’installer sur le continent deux nouvelles grappes de serveurs racine. Pour l’installation, une grappe sera implanter au Kenya tandis que le lieu d’installation de la seconde n’est pas encore connu.
Bientôt, une connectivité à haut débit en Afrique
En effet, cette société californienne qui s’y connait dans le maintien d’un internet mondial fiable et sûr, veut aider l’Afrique à améliorer la qualité de son réseau. Il s’agit pour l’ICANN du tout premier investissement de ce type en Afrique. Ainsi, les deux infrastructures techniques permettront que les requêtes internet provenant d’Afrique soient traitées dans la région, sans dépendre de réseaux et serveurs situés ailleurs dans le monde. Selon l’organisation internationale elles « réduiront le temps de chargement des sites web, notamment en cas de pics d’utilisation d’Internet. Cela apportera des avantages immédiats aux internautes de tout le continent ». L’ICANN assure cet investissement dans la ligne droite de la coalition numérique Partner2Connect lancée le 20 septembre 2021 par l’Union internationale des télécommunications (UIT). Ainsi, cette coalition, devra favoriser une connectivité et une transformation numérique significatives à l’échelle mondiale.
Un projet de lutte contre les cyberattaques
Les risque de cyberattaque ont connu une hausse depuis 2020 en Afrique. Le continent est devenu un terrain d’une révolution technologique sans précédent, il est ainsi plus que jamais exposé au risque de cybercriminalité. En juin 2020, l’Ethiopian Information Network Security Agency (INSA) (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a réussi à déjouer une cyberattaque d’un acteur basé en Égypte, baptisé « Cyber Horus Group ». Selon l’INSA, le but de cette attaque était de faire peser une « énorme pression économique, psychologique et politique sur le pays » à l’occasion du remplissage du barrage de la Renaissance construit sur le Nil.
Ces attaques témoignent de la progression des cyber menaces et du risque qu’elles représentent pour la sécurité africaine. Entre autres activités cybercriminelles, il y a le sabotage, l’espionnage, les actes de piraterie, les crimes organisées etc…Les serveurs racine réduiront l’impact d’une éventuelle cyberattaque en Afrique. Ce renfort technique permettra une largeur de bande et une capacité de traitement des données plus élevées, réduisant donc le risque d’interruption de l’internet. Un coup de main de l’ICANN dont l’Afrique a besoin pour se protéger contre les déstabilisations via les réseaux.