La phase pilote du projet MUTAA (Marché Unique du Transport Aérien Africain) a été lancée ce lundi 14 novembre à Dakar au Sénégal en présence d’une quinzaine de ministres africains des transports et de l’aviation.
Progressivement, le MUTAA tend vers son effectivité. Réunis à Dakar lundi dernier pour le 23è anniversaire de la décision de Yamoussoukro, 15 pays africains ont pris part au lancement du projet pilote de mise en œuvre du MUTAA. Premier projet phare de l’Agenda 2023 de l’Union africaine (UA), le MUTAA a été initié pour libéraliser l’accès au marché aérien africain. Sa mise en œuvre réussie est ainsi considérée comme essentielle à la réussite du programme d’intégration, de développement et de croissance du continent.
Affoh Atcha-Dedji, Ministre togolais des Transports, présent à la rencontre du Sénégal, a lancé un plaidoyer à l’endroit des autres pays africains à signer la mise en œuvre de ce programme. « Le Président de la République du Togo, S.E. Faure Essozimna Gnassingbé, en tant que Président Champion du MUTAA, s’est engagé à assurer la réalisation d’un marché du transport aérien pleinement intégré en Afrique et n’a cessé de plaider pour que tous les États membres rejoignent et mettent en œuvre le MUTAA. Notre continent a un brillant avenir dans le domaine du transport aérien. C’est pourquoi, comme les doigts d’une main, nous devons unir nos efforts pour voir ce continent s’épanouir et pour faciliter la connectivité entre nos grandes villes », a-t-il dit.
Par ailleurs, « La célébration du 23ème anniversaire de la DY nous donne donc l’occasion, en tant que ministres des transports/de l’aviation, de nous engager en faveur des avantages continentaux de la mise en œuvre complète de la Décision de Yamoussoukro et du MUTAA, tels que présentés dans l’étude continentale commandée par l’UA, afin de contribuer au succès de l’Agenda 2063 de l’UA et au développement socio-économique de nos États respectifs et du continent », poursuit-il.
Lancé en effet depuis 2018 à Addis Abeba en Ethiopie au cours d’une Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, le projet n’a enregistré à ce jour que l’adhésion inconditionnelle de 35 pays du continent. En outre, parmi eux, seulement 23 ont signé le mémorandum d’implantation du marché commun.
Selon les informations publiées par le site d’informations Wakatsera, une étude continentale citée par la cafac révèle que la mise en œuvre de ce marché unique générera plus de 4, 2 milliards de dollars des produits intérieurs bruts (PIB) supplémentaire global aux pays africains. Aussi, elle engendrera 596 000 nouveaux emplois et entraînera une baisse de 27 % sur les tarifs des billets d’avions. Enfin, la mise en œuvre du Mutaa contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations unies (ODDNU).