Le secteur pharmaceutique vient de prendre une nouvelle tournure avec l’installation de Propharm. Cette firme de fabrication de médicaments génériques est la toute première au Burkina Faso et est estimée à un coût global de 15 milliards de francs CFA. La cérémonie qui a consacré l’inauguration de ce joyau s’est déroulée ce lundi 22 août en présence du Premier ministre burkinabè Albert Ouédraogo.
Propharm, une industrie entièrement privée.
Financée par des capitaux burkinabè et sous régionaux, Propharm a coûté 15 milliards de francs CFA. Pour ses débuts, l’usine va produire trois médicaments génériques dont le paracétamol et s’en suivra long terme une dizaine d’autres. Avec sa grande capacité de production, Propharm peut assurer la fourniture de médicaments génériques aux pays voisins de l’UEMOA.
Pharmaciens et financiers à l’origine de Propharm.
Même si l’industrie Propharm est soutenue par le gouvernement burkinabè, l’initiative de ce projet revient à un groupe de pharmaciens professionnels emmené par Palingwindé Armel Koéfé, le directeur général de Propharm. Selon lui, l’entreprise est née d’une rencontre entre pharmaciens et financiers.
« Il y a eu mariage entre ces deux groupes pour aboutir à Propharm. Nous avons une chaîne complète qui nous permet de faire de la granulation, du mélange, du remplissage de gélules, de la compression, de l’enrobage, etc. Cela se fait dans une atmosphère qui est contrôlée, donc les germes, les particules, la température, l’humidité, la pression, tout est contrôlé et cette unité a été « désignée » par des Italiens. Les équipements, eux, ont été acquis aux États-Unis, au Texas plus précisément ».
L’État a joué sa partition pour favoriser l’installation de Propharm.
L’accompagnement du gouvernement a été d’une grande portée pour favoriser l’installation de l’industrie Propharm et faciliter ses activités, reconnaît Palingwindé Armel Koéfé.
« Nous bénéficions d’un accompagnement de l’État en termes d’agrément au code des investissements. Donc cet agrément nous donne un certain nombre d’exonération de taxes». Pour ce qui concerne cet agrément, il devrait se prolonger au cours des sept prochaines années, explique Palingwindé Armel Koéfé.
Dans un environnement très concurrentiel, Propharm entend s’imposer.
« Le produit, en l’état actuel, avec l’ensemble des charges et des coûts, est compétitif », rassure Palingwindé Armel Koéfé, le directeur général de Propharm et ce, malgré la concurrence.
« Les marges que nous dégageons ne sont pas énormes, parce que nous sommes sur un marché où il y a énormément de médicaments qui viennent d’Inde ou de Chine et qui sont très difficiles à concurrencer», a-t-il précisé.