Selon le rapport de la dixième édition de l’Indice mondial du terrorisme (GTI), le Burkina Faso est le premier pays africain où le terrorisme a fait plus dégâts en 2022. Le pays a par ailleurs occupé la deuxième place au niveau mondial derrière l’Afghanistan.
Après l’Afghanistan, le Burkina Faso se révèle un espace fructueux pour des terroristes dans le monde entier. C’est ce qui ressort de l’Indice mondial du terrorisme (GTI) 2023, un rapport publié par l’Institut pour l’économie et la paix (IEP).
Ledit rapport indique en effet que « Dans tout le Sahel, 22 074 personnes ont été tuées dans 6 408 attaques terroristes entre 2007 et 2022 ». Soit une augmentation de plus de 2 000 % au cours des 15 dernières années dans la région Sahélienne
Ainsi, au Burkina Faso, le pays a connu 310 incidents terroristes en 2022 contre 224 en 2021, avec 8.564 victimes, selon le rapport. Ce qui l’a hissé au 2è rang mondial des pays les plus touchés en 2022, juste derrière l’Afghanistan, classé premier pays depuis 2019.
En outre, selon le document, la Somalie, le Mali et la Syrie occupent respectivement la 3e, la 4e et la 5e place. Ils sont suivis du Pakistan, l’Irak, le Nigeria, la Birmanie et le Niger. « Les cas de deux pays sont particulièrement préoccupants : le Burkina Faso et le Mali, qui représentent 73 % des décès dus au terrorisme au Sahel en 2022 et 52 % de l’ensemble des décès dus au terrorisme en Afrique subsaharienne », révèlent les statistiques.
Ces attaques sont perpétrées pour la plupart, par l’Etat islamique, les Shebabs, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans et le Front de libération du Baloutchistan à l’ouest du Pakistan, rapporte le document.
Alors que les attaques terroristes ont chuté de 28% dans le monde en 2022, la région du Sahel est désormais « le principal épicentre du terrorisme, comptant plus de décès dus au terrorisme en 2022 que l’Asie du Sud et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) réunis ».
Confronté depuis 2015 au terrorisme où plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, les attaques visant principalement des civils au Burkina Faso ont fait 1 135 morts, soit une augmentation de 50 %.
Le rapport révèle par ailleurs que les régions proches des frontières avec le Niger, le Bénin et le Mali ont enregistré 71% de toutes les attaques en 2022. Quelque 448 décès ont été enregistrés dans la région du Sahel.