L’opération d’assainissement des rues du Burundi de certains de ses occupants est devenue effective ce vendredi 08 juillet 2022. Dans la capitale Bujumbura, au moins 300 personnes dont 90 enfants de la rue sont arrêtés lors de rafles de la police. Cela intervient alors que l’ultimatum lancé par le gouvernement , est arrivé à terme il y a trois jours.
Les enfants de la rue et les mendiants n’ont plus de place dans les rues au Burundi. C’est une décision de l’exécutif entrée en vigueur ce vendredi sur l’ensemble du territoire national. Mais avant cela, le gouvernement a lancé un ultimatum de deux semaines à ces personnes pour vider les lieux. A Bujumbura et dans plusieurs villes du pays, la décision est respectée pour le moment par ces enfants et mendiants. Ils ne trainent plus dans les rues au risque de tomber sous le coup de la loi.
L’opération est coordonnée par le ministère en charge de la solidarité nationale et les droits de l’homme. Selon le secrétaire général du ministère en charge de la solidarité nationale et les droits de l’homme, Félix Ngendabanyikwa, l’État s’est suffisamment préparé pour éradiquer définitivement ces pratiques. Pour le sort réservé aux insubordonnés, les mendiants adultes vont être jugés et condamnés tandis que les enfants de la rue seront reconduits dans leurs familles.
Le gouvernement n’entend pas faire un aveu d’échec.
Plus que déterminé, le gouvernement burundais a pris toutes les dispositions pour la bonne exécution de l’opération. « On a préparé des centres où ils vont passer le moins de temps possible. Nous allons identifier leurs origines et travailler sur leurs parents. Cette pratique de mendicité doit cesser définitivement dans notre pays. Certains disent que ce n’est pas la première fois qu’on le fait, et qu’on ne va pas y arriver une nouvelle fois. On va éradiquer ce phénomène cette fois. Toutes les mesures nécessaires sont prises. On ne va pas s’arrêter cette fois » a confié le secrétaire général du ministère en charge de la solidarité nationale et les droits de l’homme, Félix Ngendabanyikwa.
Coup de force du gouvernement pour réussir la mission, la société civile n’y voit aucun espoir. Elle estime que l’opération ne fera pas long feu comme par le passé.