A Abidjan, la condamnation à deux ans de prison ferme des 26 militants du parti de l’ex président Laurent Gbagbo, PPA-CI est une décision de justice « inique, arbitraire et politiquement orientée », selon un communiqué du parti rendu public ce vendredi 10 mars. En conséquence, les responsables de la formation politique exigent la « libération sans délai de ses militants » qui avaient participé le 24 février, à un rassemblement de soutien à Damana Pickass, le secrétaire général du PPA-CI.
Au lendemain de la condamnation de ses 26 militants à qui la justice ivoirienne reproche un « trouble à l’ordre public », le Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) a dénoncé une décision de justice « arbitraire » qui « porte gravement atteinte à la loi fondamentale de la Côte d’Ivoire qui prescrit la liberté de réunion et de manifestation pacifique ».
Ainsi, pour les responsables du PPA-CI, cette condamnation remet en cause « la sauvegarde des acquis démocratiques obtenus dans la douleur par le peuple dans les années 90 », a affirmé Koné Katinan, avant de demander « la libération sans délai de ses militants injustement condamnés ».
Par ailleurs, dans son communiqué, le porte-parole du parti déplore une « instrumentalisation de l’appareil judiciaire de la Côte d’Ivoire ». Toute chose qui est de nature à « mettre en péril le processus de réconciliation nationale ». Il a en outre fait remarquer qu’un seul des inculpés a été acquitté dans cette procédure, étant donné qu’il ne s’est pas réclamé du PPA-CI.
« Cette condamnation vient rallonger inutilement la liste des prisonniers d’opinion dans notre pays depuis 2011, et ne contribue nullement à créer et à entretenir un climat de paix et de cohésion dans notre pays », a indiqué le ministre Justin Koné Katinan.
Devant une telle menace existentielle pour la cohésion sociale le PPA-CI tient le gouvernement « entièrement et exclusivement » responsable de la détérioration du climat politique et social dans un environnement régional très instable marqué par de profondes crises politiques. Il invite ses militantes et militants à « rester mobilisés à l’écoute des mots d’ordre du parti ».