Suite à la confusion qu’entretient le dossier des 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako, le président de la transition au Mali s’est dit ouvert au dialogue afin de trouver une solution rapide à la situation. C’était à l’issue d’un entretien entre Assimi Goïta et le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, en visite de travail et d’amitié dans la capitale malienne.
Le président de la transition au Mali a reçu en visite de travail ce lundi 18 juillet, le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey. Etaient au menu des échanges entre les deux personnalités les questions bilatérales d’intérêt commun et sous-régional. Au terme de leur entretien, les autorités maliennes se disent ouvertes au dialogue envers leurs homologues de la Côte d’Ivoire pour une décrispation de la situation.
«Le président de la Transition s’est dit ouvert au dialogue et disposé à œuvrer, conformément à l’esprit de fraternité et d’excellentes relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à un dénouement heureux de cette situation, y compris par voie diplomatique, dans le strict respect de la souveraineté du Mali», indique un communiqué conjoint publié à l’issue de l’audience entre les deux personnalités.
La médiation togolaise sollicitée
Pour ce faire, le président de la transition a souhaité que « le Togo mène une mission de bons offices entre les parties concernées ». A cet effet, le président du Togo avait déjà accepté d’être le médiateur entre le Mali et la CEDEAO, en vue de la levée des sanctions qui avaient été imposées à ce pays le 9 janvier dernier. Lesquelles sanctions ont finalement été levé le 03 juillet dernier à Accra. En réponse à cette réponse, le ministre Dussey a réaffirmé la disponibilité du président Faure Essozimna Gnassingbe à poursuivre son appui à la transition et à aider à la résolution de cette situation. « Je voudrais vous confirmer la disponibilité du Président de la République togolaise d’aider et d’user de ces bons offices pour résoudre définitivement ce problème entre nos deux pays », a rassuré le ministre togolais des Affaires étrangères avant d’ajouter : « Pour le Togo et le Président de la République togolaise, la paix au Mali, la paix en Côte d’Ivoire, c’est la paix dans toute la région et dans notre pays, le Togo ».
Quid de la situation entre Bamako et Abidjan
Pour rappel, le 10 juillet dernier, Bamako a annoncé l’interpellation de 49 soldats ivoiriens que le pays considère comme des mercenaires car accusés de vouloir « briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ».
En Conseil national de sécurité extraordinaire le 12 juillet passé, les autorités ivoiriennes ont appelé leurs homologues maliens à «libérer sans délai» les 49 militaires ivoiriens « injustement arrêtés». Pour Abidjan, «ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien», un détachement de la mission de l’ONU au Mali.
Par contre, l’ONU a notifié que ces soldats ivoiriens arrêtés à Bamako ne font pas partie des éléments nationaux de soutien aux contingents de la MINUSMA. Une situation qui dès lors intoxique les relations entre Bamako et Abidjan.