Les présidents du Tchad, le général Mahamat Idriss Déby et du Niger, Mohamed Bazoum, ont tenu une conférence de presse conjointe ce mercredi 13 juillet à N’Djamena, la capitale tchadienne. Occasion pour les deux chefs d’Etat d’appeler le Mali à réintégrer la force conjointe du G5 Sahel. Alors que le Mali a annoncé le 15 mai dernier qu’il quittait le G5 Sahel, cette force dont les armées combattent les groupes armés qui couvrent de sang le Sahel.
L’absence de Bamako se fait ressentir dans la force conjointe du G5 Sahel. Le pays de Assimi Goita s’était en effet retiré de l’organisation mi-mai dernier au motif d’« une instrumentalisation de l’institution ». Ainsi, ce mercredi 13 juillet, ses voisins du Niger et du Tchad lui ont lancé un cri de cœur. « Nous regrettons ce retrait et espérons que le Mali revienne sur la décision prise parce que la lutte contre le terrorisme est un combat qu’un pays ne peut pas faire seul, c’est ensemble », a affirmé Mahamat Idriss Déby, le président de la transition au Tchad.
En outre, le fils de Idriss Déby Itno reconnait qu’assurément, le retrait du Mali va avoir des répercussions sur la mission de la force conjointe du G5 Sahel et ajoute : « Nous allons encore nous rapprocher de nos frères maliens pour qu’ils reviennent dans le G5 Sahel ». Quant à Mohamed Bazoum, le dirigeant nigérien a annoncé une « réunion dont la date n’est pas précisée, suivie d’un appel au retour au Mali au sein du G5 Sahel pour passer outre les divergences ».
Pour rappel, Bamako a claqué la porte du G5 Sahel le 15 mai dernier suite à la non-tenue de la 8ème session ordinaire de l’institution qui devrait se tenir au mois de février dernier et qui devait consacrer «le début de la présidence malienne» à la tête du G5 Sahel. Le pays avait dénoncé « l’instrumentalisation d’une institution comme le G5 Sahel dont le mandat est de mutualiser les moyens pour garantir des conditions de développement et de sécurité dans l’espace des pays membres est fondamentalement contraire aux intérêts de nos pays et de nos peuples qui font face à d’importants défis dans le domaine de la lutte contre le terrorisme ».
Pour Bamako, l’opposition de certains Etats du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un Etat extra-régional visant désespérément à isoler le Mali. Le 30 juin dernier, le Chef d’état-major général des Armées du Mali, le général de division Oumar Diarra, a annoncé, la fin de l’engagement des personnels maliens dans tous les organes et instances du G5 Sahel à compter de cette date.
En regrettant le départ du Mali, le général tchadien déclare « Restons optimistes et espérons qu’il revienne sur sa décision ». A noter que le G5 Sahel est composé de cinq Etats que sont : le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina et la Mauritanie. C’est une coalition qui converge leur effort dans la lutte contre le terrorisme.