Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité, ce mardi 31 mai, une résolution pour accroître la lutte contre la piraterie, les vols à main armée et les prises d’otages dans le Golfe de Guinée.
Le Golfe de Guinée (le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Nigéria, la Sierra Leone et le Togo) est la région la plus touchée au monde par les attaques contre les navires et les marins. Et cela coûte aux Etats membres, près de deux milliards de dollars chaque année. En 2020 par exemple, 130 sur les 135 enlèvements d’équipages de navires dans le monde ont eu lieu dans le golfe de Guinée.
Cet état de chose inquiète l’Organisation des Nations Unies qui s’est penchée sur la question en demandant aux « Etats membres de la région de criminaliser la piraterie et les vols à main armée en mer dans le cadre de leur législation nationale ». En effet, la résolution 2 634 a été Votée le 31 mai par les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations Unies. Elle condamne fermement la piraterie et les vols à main armée dans le golfe de Guinée, ainsi que les meurtres et les prises d’otages, fréquents dans la région. Ainsi donc, des mesures plus sévères doivent être adoptées pour en sanctionner les auteurs au niveau de chaque pays.
De plus, ladite résolution exige des chefs d’États du golfe de guinée, la mise en œuvre des stratégies de sécurité maritime, tant à l’échelle nationale que régionale, afin de renforcer, avec appui de l’ONU, la lutte contre ce fléau. « Les Etats membres de la région du golfe de Guinée doivent agir rapidement, aux niveaux national et régional, avec l’appui de la communauté internationale (…), pour développer et mettre en œuvre des stratégies de sécurité maritime ».
Par ailleurs, les chefs d’États sont invités à ériger les actes de piraterie en infractions pénales dans leur droit interne, et à ouvrir des enquêtes sur leurs auteurs, afin de les poursuivre et les extrader. Selon la résolution, sera également traduit en justice « quiconque encourage, finance ou facilite intentionnellement de tels actes, y compris les cerveaux des réseaux criminels de piraterie ».
Enfin, le document souligne que l’insécurité maritime porte entrave au développement des économies côtières de la région, ce qui favorise la recrudescence du terrorisme et des coups d’État militaires sans oublier l’aggravation de l’impact du changement climatique.