Le second mandat d’ Uhuru Kenyatta, actuel président de la République arrive à terme dans quelques semaines. Alors que celui-ci s’apprête à céder le fauteuil à son successeur après la présidentielle du 09 août 2022, l’ONG Amnesty International a rendu public ce mercredi 13juillet, un rapport sur l’état des droits de l’homme dans le pays. Le bilan n’est guère reluisant avec notamment, une augmentation des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées.
Les droits de l’homme ont considérablement régressé sous Uhuru Kenyatta, président au pouvoir depuis 2013. C’est ce qu’il faut retenir du rapport publié ce mercredi 13 juillet 2022 par Amnesty International. L’ONG déplore une recrudescence des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées. Ces faits, sont devenus même une pratique « courante » au sein de la police. Entre 2014 et 2021, 650 cas de torture sont enregistrés à travers tout le Kenya, renseigne le rapport de Amnesty International.
Les expulsions forcées et les restrictions des libertés publiques, autres méthodes du régime.
Les expulsions forcées sont aussi déplorées par l’ONG Amnesty International. Le nombre de kényans chassés de chez eux de façon inconstitutionnelle et inhumaine est estimé à des dizaines de milliers, selon le rapport publié. Depuis 2014, une série d’amendements sont votés pour restreindre les libertés publiques. Pour Amnesty International, cette situation a porté atteinte à l’indépendance des organisations de la société civile et sapé la liberté de réunion et de liberté dans le pays.
Les efforts dans le secteur de la santé étouffés dans l’œuf par la corruption.
Dans le secteur de la santé, quelques progrès sont réalisés et ont retenu l’attention de l’ONG Amnesty International. Mais elle regrette les faits de corruption qui ont entaché les politiques ambitieuses de santé publiques. Ces faits de corruptions sont enregistrés au cours du premier mandat d’ Uhuru Kenyatta et auraient repris lors de l’avènement de la pandémie de Covid-19. Des responsables politiques et hommes d’affaires ont été accusés d’avoir détourné 400 millions de dollars de fonds publics destinés à du matériel médical essentiel.