Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État auprès de la ministre française des Affaires étrangères, était en visite à Ouagadougou ce mardi 10 janvier. A l’issue de l’entretien qu’elle a eu avec le président de la transition du Burkina Faso Ibrahim Traoré, la diplomate française a réaffirmé l’engagement de Paris auprès de Ouagadougou, alors que les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France sont fortement dégradées ces derniers mois.
« La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble », a-t-elle déclaré en ajoutant. « Je ne suis venue ici influencer aucun choix ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina » et « nous sommes convenus avec le président Traoré d’avancer ensemble dans cet état d’esprit ».
Chrysoula Zacharopoulou qui a dit venir à Ouagadougou, écouter les attentes des nouvelles autorités et échanger sur la nouvelle direction du partenariat entre les deux pays, a aussi « convenu avec le président Traoré d’avancer ensemble. La France est disposée à avancer avec le Burkina Faso », a-t-elle dit.
La visite de la secrétaire d’État intervient dans un contexte où la présence française est fortement contestée au pays des hommes intègres. Pendant que le rapprochement des autorités burkinabè avec la Russie se fait de plus en plus remarquer et défraie la chronique.
« En cohérence avec ce message, la France reste engagée sur tous les plans (humanitaire, sécuritaire, développement), au degré et dans les formes que souhaiteront les autorités burkinabè », a ainsi affirmé Chrysoula Zacharopoulou.
En décembre dernier, les autorités burkinabè ont demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur français en poste à Ouagadougou, Luc Hallade. Le diplomate accrédité au Burkina depuis 2019, semble ne plus inspirer confiance aux nouvelles autorités de la transition du Burkina Faso. A cet effet, Chrysoula Zachararopoulou a déclaré : « nous avons convenu de traiter le sujet en bonne entente, dans le cadre diplomatique ».
En proie à une crise sécuritaire alimentée par des attaques terroristes depuis 2015 qui a fait des milliers de victimes, le Burkina Faso s’est engagé à diversifier ses partenariats dans le domaine militaire afin d’intensifier la lutte contre le terrorisme. Moscou est donc devenu un « allié » de Ouagadougou dans cette lutte. Mais bien que leurs présences soient constamment décriées, les troupes militaires françaises au Burkina y « resteront aussi longtemps que leur présence est souhaitée par les nouvelles autorités», a fait savoir Chrysoula Zacharopoulou.