La plupart des pays africains, pays en voie de développement ont beaucoup de difficulté à assurer leur émergence surtout sur le plan économique. Cet état de chose s’explique par le taux de chômage galopant et la pauvreté dans laquelle végètent les populations au quotidien. Ainsi, à sa prise du pouvoir le 19 janvier dernier à la tête de la CEEAC, le président Felix Tshisekedi se donne pour mission de promouvoir le capital humain au cours de son mandat d’un an.
Selon la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), moins de la moitié des pays africains ont enregistré une croissance inclusive au cours des vingt dernières années. Ces faibles chiffres expliquent le fait que 34% des ménages sur le continent vivent en dessous du seuil de pauvreté (1,9 dollar par jour).
« Si depuis trois décennie, l’Afrique centrale enregistre une croissance pour le moins louable, le bien-être y reste sensiblement inférieur à celui de toutes les autres régions » d’Afrique ; a déclaré le président du pays le plus peuplé de la CEEAC, au terme de la 20ème session ordinaire des chefs d’états et de gouvernements de l’organisation. En effet, le taux de pauvreté à augmenter de 2,7% en 2020 en raison de la pandémie du Coronavirus. « Le continent abrite toujours la majorité des pauvres de la planète », a indiqué la CNUCED, relevant que « les inégalités déjà profondes continuent de se creuser ». Par ailleurs, l’agence onusienne notifie qu’environ 40% de la richesse totale de l’Afrique est détenue par un petit nombre de personnes parmi les plus fortunées, qui représentent approximativement 0,0001% de la population.
Ainsi le fossé entre riches et pauvres s’est élargi dans la plupart des pays d’Afrique, deuxième continent le plus inégalitaire. Pour le président, « les taux globaux de la pauvreté de notre sous-région se maintiennent toujours à environ 43% ; soit près de la moitié de notre population… plus de la moitié des jeunes de notre région sont à la recherche d’un emploi, soit sous-employés ou encore simplement inactifs ». De plus, les causes structurelles en disent mieux sur le phénomène du chômage. Le nombre de jeunes qui sort chaque année des universités et qui sont à la recherche d’emploi est largement supérieur à celui des personnes en âge de prendre leur retraite.
D’une part, il y a l’insuffisance de l’enseignement technique et professionnelle, la prédominance de l’enseignement général, la multiplicité des catastrophes naturelles et des conflits armés. D’autres part, on note un accroissement démographique ne tenant pas compte des conditions de vie des populations. Toujours selon CNUCED, c’est dans la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) que le taux de pauvreté est le plus élevé alors qu’il est le plus bas dans l’Union du Maghreb arabe. Alors, le président de la république du Congo(RDC), Felix Tshisekedi, actuel président en exercice de la CEEAC entend travailler dans ce domaine en vue de promouvoir le capital humain particulièrement dans cette région de l’Afrique.