Le parlement ougandais a adopté ce mardi 21 mars, une loi qui renforce davantage la criminalisation de l’homosexualité.
Le nouveau texte, dont le contenu n’est pas encore rendu public, prévoit de lourdes peines, contre les personnes qui entretiennent des relations homosexuelles ou même se réclamant comme LGBTQ (Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer).
L’homosexualité est déjà illégale en Ouganda. Toute personne reconnue coupable ou se livrant à des actes homosexuels encourent des peines allant jusqu’à dix ans de prison. Mais les parlementaires ont encore durcit le ton.
« Cette chambre n’hésitera pas à restreindre quelque droit que ce soit dans la mesure où elle reconnaît, protège et sauvegarde la souveraineté de ce pays et sa morale », a déclaré la présidente du Parlement Annet Anita Among à la fin du vote ce mardi.
Toutefois la nouvelle loi doit être soumise au président Yoweri Museveni, qui a le pouvoir de la promulguer ou la rejeter. Mais la position du chef de l’Etat est déjà connue. Dans une déclaration jeudi 16 mars, le président ougandais avait déclaré que « Les homosexuels sont une déviation de la norme ». Il avait ensuite ajouté que « les pays occidentaux devraient arrêter de faire perdre son temps à l’humanité en tentant d’imposer leurs pratiques aux autres ». Au lendemain de ces propos, le 17 mars, la police ougandaise avait annoncé l’arrestation de six hommes pour « pratique homosexuelle », à Jinja, une ville située à environ 80 km à l’est de la capitale Kampala.
A noter que le vote de la présente loi intervient dans un contexte où les personnes se réclamant comme homosexuelles font objet d’arrestations et de persécutions dans le pays. En renforçant la législation contre les Homosexuels, l’Ouganda s’inscrit dans une tendance à travers le continent africain, où de nombreux pays cherchent à durcir les lois contre l’homosexualité.