A l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) de Dakar, les opérations d’avitaillement des aéronefs ne pourront plus se poursuivre à compter de ce mercredi 20 avril 2022 à 12 heures et pour les 15 jours à venir. Cette décision de la Société de manutention de carburants aviation (SMCADY) est le résultat « d’une conjoncture internationale défavorable ». Ainsi, elle appelle les compagnies aériennes qui atterriront à l’aéroport de Dakar, d’assurer elles-mêmes leur approvisionnement en carburant pour les vols de retour.
La guerre en Ukraine n’a épargné aucun pays de ses impacts. Face à la flambée incontrôlable des prix des carburants, certains aéroports ont décidé de vivre sur les réserves nationales. C’est alors le cas du Sénégal. L’aéroport international de Dakar fait ainsi savoir que la « conjoncture internationale défavorable et des tensions inédites sur les prix de certaines matières premières » perturbe « le système d’approvisionnement en kérosène ».
L’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) de Dakar est frappé par une terrible pénurie de kérosène. Cette situation s’explique par une conjoncture internationale défavorable c’est à dire une indisponibilité de carburant aviation (kérosène). Ainsi, les compagnies qui atterriront sont désormais obligées de prévoir leur approvisionnement en carburant pour les vols de retour. En effet, le Sénégal, réserve son stock de carburant à sa compagnie nationale et aux vols militaires.
Du kérosène essentiellement réservé à la compagnie nationale et aux vols militaires
D’après le Dr Kaly Niang, directeur de la communication et de la coopération à l’AIBD, la SMCADY a informé le directeur de l’aéroport, Doudou Kâ, qu’elle ne disposerait que d’une courte réserve de 2 800 m³ de carburant. En effet, cette quantité de kérosène est réservé uniquement à l’armée et à la compagnie nationale, Air Sénégal, à qui il est cependant recommandé de remplir ses réservoirs dans ses aéroports de destination. Ainsi, toutes les autres compagnies sont appelées à prendre des mesures pour s’adapter à la situation.
Des solutions d’approvisionnement coûteuses pour les compagnies étrangères
Elles sont 23 à avoir posé leurs appareils sur le tarmac de l’AIBD en mars, auxquelles il faut ajouter trois compagnies cargo. En urgence, il a fallu, trouver une parade pour une issue de sortie. C’est vrai que des solutions s’offrent à ces compagnies mais dans tous les cas, les options seront très coûteuses pour ces dernières. Air France de son coté, est en train de prévoir « une escale technique à l’aéroport de Las Palmas de Gran Canaria sur les vols retour pour compléter l’avitaillement en carburant » a indiqué un de ces porte-paroles.
Par ailleurs, le Sénégal ne se retrouve pas seul dans le cas. En Martinique et au Guadeloupe, les avions souffrent également d’un manque de kérosène, en raison de la reprise des vols et de la guerre en Ukraine. Mais selon plusieurs sources concordantes, la situation serait en voie de résolution. Vivement que cette situation serve de leçon au pays alentour afin qu’ils préparent des solutions rentables pour ces éventualités.






