En République Démocratique du Congo la situation humanitaire va de plus en plus dégradante. Au moins 186 mille personnes, dont au moins 23 mille entre le jeudi 20 et le dimanche 23 octobre dernier, ont fui les combats qui opposent l’armée congolaise aux rebelles du M23. Les hostilités ont débuté depuis le mois de mars 2022 en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) dans l’Est du pays.
Les récents affrontements entre FARDC et les rebelles du M23 dans les localités de Rangira, Rwanguba et Ntamugenga ont occasionné une importante vague de déplacés du jeudi au dimanche 23 octobre. Parmi ces personnes qui ont fui les combats, au moins 2.500 ont traversé la frontière ougandaise.
A travers leur bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA/RDC), les Nations-Unies se disent inquiètes de la reprise des combats alors que le seul territoire de Rutshuru compte à ces jours plus de 396 mille personnes qui se sont déplacées suite aux conflits armés qui secouent la contrée.
Nécessité d’une assistance supplémentaire
Dans un rapport publié ce dimanche 23 octobre, OCHA redoute que la fermeture de la route Rutshuru-Goma (Nord-Kivu) qui est d’une grande importance économique conduise à de nouveaux obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils qui sont dans le besoin à Rutshuru-Kiwanja.
Néanmoins, l’organisation rassure que la situation sera suivie de très près et présente la nécessité d’une assistance supplémentaire pour faire face à l’afflux de ces déplacés.
Des pertes en vies humaines enregistrées après les affrontements
Selon un bilan provisoire dressé par les autorités militaires, les affrontements qui ont éclaté depuis le jeudi 20 octobre entre l’armée et le M23 ont fait 4 morts et 40 blessés. L’on dénombre aussi des enfants parmi les victimes.
Ce dimanche 23 octobre 2022, des sources locales indiquent que d’intenses combats ont été enregistrés dans la localité de Ntamugenga. La localité de Ntamugenga est tombée aux mains de l’ennemi grâce à l’appui des éléments de la Rwanda defence force (RDF), un autre groupe rebelle.
Ce lundi 24 octobre, un calme apparent se note. Mais une source indépendante témoigne que l’armée s’est repliée à quelque 3 kilomètres de Ntamugenga centre alors que les activités y demeurent paralysées.