Les combattants ADF ont encore frappé ce weekend en Ituri, province située dans l’extrême Nord-Est de la République Démocratique du Congo. Ils ont attaqué au moins deux villages du territoire d’Irumu. On déplore au moins six morts, plus d’une centaine de personnes kidnappées et d’importants dégâts matériels.
Au moins six morts, plusieurs personnes enlevées et des habitations incendiées. C’est le bilan d’une nouvelle série d’attaques perpétrées ce weekend par les combattants ADF. Selon des sources locales, trois attaques ont eu lieu dans la même zone en moins d’une semaine. Des sources militaires affirment également que ces attaques font suite aux opérations conjointes des forces armées congolaises et ougandaises en Ituri au Nord-Kivu. Une situation qui rend la vie difficile aux combattants ADF. Désespérés et coupés de leurs sources de survie, ils tenteraient de se ravitailler dans ces villages, renseignent les mêmes sources militaires.
Les personnes kidnappées servent notamment à porter les biens pillés. Les plus jeunes sont enrôlés comme enfants-soldats, et d’autres sont exploités comme esclave sexuel.
Les ADF, des rebelles ougandais venus se retrancher en RDC.
A l’origine, les ADF sont une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 sur le versant congolais des Monts Rwenzori, où ils ont fait souche.
A partir de 2014, plus encore 2017, les ADF sont accusés d’avoir massacré plus de 6.000 civils congolais, lors de raids d’une grande violence dans la région de Beni, au Nord-Kivu, ainsi qu’en Ituri, au nord-est de la RDC.
Exactions et graves atteintes aux droits de l’homme.
Entre janvier 2021 et janvier 2022, les combattants des ADF ont continué à commettre des attaques contre les populations civiles. Le bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) a enregistré une augmentation de près de 40% des atteintes aux droits de l’homme et violations du droit international humanitaire attribuables à des rebelles ADF.
Au moins 1 311 personnes ont été victimes d’exécution sommaire par des membres ADF, particulièrement dans les territoires de Beni, au Nord-Kivu et Irumu et Mambasa en Ituri.