L’Etat ivoirien a annoncé le retrait de ses troupes déployées au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), pour lutter contre le terrorisme, dans une note rendue publique ce mardi 15 novembre 2022.
Après la France, la Suède et le Royaume-Uni, Abidjan a annoncé ce mardi 15 novembre, le retrait de ses troupes du Mali en vue de contenir la montée terroriste. Aucune raison n’a été donnée pour justifier ce retrait. Mais quand on sait que Bamako détient encore les 46 soldats ivoiriens qualifiés de mercenaires, on peut imaginer la raison qui motive cette décision de l’Etat ivoirien.
« D’ordre du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, la Mission Permanente confirme la décision de retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), telle qu’annoncée le 28 octobre 2022 par le ministre délégué Léon Kacou ADOM, lors de son entretien avec le Secrétaire Général Adjoint aux Opérations de Paix, monsieur Jean-Pierre LACROIX », stipule le communiqué.
« En conséquence de ce qui précède, la relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’état-major (MSO) et des officiers de police (IPO), prévus respectivement en octobre et novembre 2022, ne pourront plus être effectués », poursuit le document.
En outre, le texte ajoute que « la Côte d’Ivoire n’envisage pas relever, en août 2023, les militaires et autres éléments, présents au sein de la Force de la Minusma ajoutant que le gouvernement ivoirien serait donc reconnaissant au Département des Opérations (DPO) de Paix des dispositions idoines qu’il lui plaira de prendre en vue de la mise en œuvre immédiate de cette décision. »
Par ailleurs, la Côte d’Ivoire envisage redéployer ses hommes dans d’autres pays dans le cadre d’opérations de l’ONU pour les missions de maintien de la paix. « Le Gouvernement est disposé à redéployer les contingents retirés du Mali, dans les autres missions onusiennes de maintien de la paix », souligne la note.