La république Rwandaise veut relancer son économie avec l’évènementiel. Cette ambition du Rwanda a fait de lui en 2019, la deuxième ville africaine en nombre d’évènements accueillis. Ainsi, des organisateurs de par le continent et le monde, n’hésitent pas à porter leur choix sur ce pays pour des conférences d’envergure internationale, des tournois sportifs, des concerts etc…
Kigali, capitale du Rwanda et le centre économique et administratif du pays avec une population d’environ un million d’habitants est déclarée par l’Organisation des nations unies (ONU) comme la meilleure capitale et la ville la plus propre en Afrique. En effet, la propreté est un des facteurs incontournables dans le choix d’un pays pouvant abriter des évènements de taille. Le Rwanda l’a si bien compris. Avec ses routes bitumées et ses quartiers salubres, Kigali fait office de modèle de développement urbain pour les autres pays africains. Cette remarque attire l’attention de bon nombre de personne et d’organisateurs d’évènements à travers le monde. Dans la capitale, on est vite frappé par la beauté d’une ville où la rigueur et la discipline règnent en maitre suprême sur les questions de propreté et d’écologie. Elle se démarque des grandes agglomérations d’Afrique subsaharienne par l’entretien de ses routes, des avenues bien tracées, et une urbanisation mieux maîtrisée.
L’évènementiel pour faire assoir l’économie
Le pays de Paul Kagamé dispose donc d’infrastructures de qualité pour séduire les visiteurs. D’après les propos de Janet Karemera, directrice adjointe du Rwanda Convention Bureau, la contribution de l’évènementiel à l’économie nationale est non négligeable « Si vous regardez ce que nous avons fait en terme de sécurité, en terme de propreté, en terme d’investissement et d’infrastructure. Quand quelqu’un arrive de l’aéroport, il peut prendre un taxi, il peut aller dans un hôtel de son choix avec différents aspects budgétaires, du cinq étoiles au plus bas. Si vous regardez ce que l’industrie de l’événementiel apporte au tourisme, c’est environ 13 % de ce qu’elle apporte, et globalement 22 % à l’ensemble de l’économie nationale ».
Ainsi, avant la crise sanitaire, selon les chiffres du gouvernement, les revenus des conférences avaient bondi de près de 40 % entre 2016 et 2019. La multiplication des nouvelles infrastructures au cours des six dernières années dont, le stade de cricket de Gahanga ou la Kigali Arena de 10 000 places, la plus grande salle couverte d’Afrique de l’Est a contribué à développer ce secteur naissant. D’énormes fonds sont également investis pour développer la compagnie aérienne nationale Rwandaise et construire un nouvel aéroport international à la périphérie de la capitale. Les lourds investissements dans les infrastructures ont contribué à l’endettement du Rwanda, qui est passé de 15 % du PIB en 2010 à près de 54 % en 2019. Des événements majeurs organisés en 2022 comme la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth CHOGM rendent le gouvernement rwandais optimiste.
La renaissance après le génocide meurtrier de 1994
Le Rwanda a réalisé des progrès spectaculaires en termes de développement depuis le génocide et la guerre civile de 1994. Selon les Nations unies, les conflits au Rwanda ont fait près de 800.000 victimes. Beaucoup de personnes, se demandent aujourd’hui comment le pays a pu atteindre un tel niveau d’avancement après ces évènements marquants de l’histoire. En effet, les autorités de ce pays de l’Afrique de l’Est exploitent l’unité et la cohésion sociale, comme socle du développement de leur pays. Depuis 2001, il connait une baisse du taux de pauvreté, l’espérance de vie a doublé, le taux de scolarisation au primaire passe à 98%. À voir de près, les indicateurs du développement du Rwanda, on peine à croire qu’il y a 25 ans seulement, le pays aux mille collines était le théâtre du dernier génocide du XXe siècle. Un type de progrès qui laisse croire que tout est possible avec une bonne vision accompagnée de travail acharné.