Jean Pierre Amougou Bélinga, réputé influent homme d’affaire au Cameroun, soupçonné d’être le commanditaire de l’enlèvement et du meurtre du journaliste Martinez Zogo, a été inculpé tôt ce samedi 04 mars par la justice camerounaise. Avec lui, le directeur de la DGRE, Maxime Eko Eko et le lieutenant colonel Justin Danwé, présumé chef du commando ainsi que l’ensemble des membres de ce commando.
Après 26 jours de détention dans les cellules du Secrétariat d’État à la Défense, le magnat des médias, Jean Pierre Amougou Belinga a été placé en détention à la prison centrale de Yaoundé. Le tribunal militaire a rendu ce verdict au terme d’une troisième nuit de comparution. Le patron du groupe de presse L’Anecdote comparaitra donc pour « complicité de torture par aide ».
Par ailleurs, le Lieutenant-Colonel Justin Danwe, le directeur de la DGRE, Maxime Eko Eko et tous les membres du commando auteurs de l’enlèvement et de l’assassinat de Martinez Zogo sont aussi inculpés à la prison de Kondengui par le Tribunal Militaire. Par contre, d’autres figures, comme Bruno Bidjang journaliste directeur général du groupe de presse L’Anecdote a été remis en liberté provisoire. Dan le même temps, le Colonel Etoundi Nsoe, beau-père et chef de sécurité de Amougou Belinga a été définitivement libéré.
Pour rappel, Martinez Zogo, journaliste et chef de chaine d’Amplitude FM, a été retrouvé le dimanche 22 janvier nu et visiblement mutilé dans la banlieue de Yaoundé, cinq jours après son enlèvement. Les sources médicales révèlent que le journaliste a été sévèrement torturé : doigts coupés, multiples fractures au niveau des bras et des jambes, barre de fer enfoncée dans l’anus… Alors qu’à l’antenne, dans son émission Embouteillage, Martinez Zogo dénonçait régulièrement de présumées affaires de corruption dans lesquelles il mettait en cause de hautes personnalités du pouvoir central.