Lancée le 14 octobre 2022, la campagne de vaccination contre la polio dans le pays a été suspendue au soir du 15 octobre 2022. Dans un communiqué en date du lundi 24 octobre, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin donne les raisons de cette suspension.
« Dans le cadre de l’initiative mondiale d’éradication de la poliomyélite, le Bénin, à l’instar d’autres pays de la sous-région, a lancé le 14 octobre 2022, une nouvelle campagne de vaccination contre la poliomyélite au profit des enfants de moins de cinq ans », précise le ministre. Mais après la première journée de vaccination, des événements indésirables consécutifs à la vaccination ont été signalés aux autorités sanitaires, qui ont immédiatement décidé de suspendre la campagne.
En effet, des rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux indiquaient que des enfants auraient perdu la vie dans plusieurs localités après avoir reçu des doses de vaccin contre la poliomyélite. Des allégations remettaient aussi en cause la qualité des vaccins administrés.
Le ministre de la santé, se veut rassurant « un contrôle scrupuleux de la qualité des vaccins est fait avant toute utilisation et des mesures rigoureuses sont prises pour le respect de la chaîne du froid à tous les niveaux. Les vaccins utilisés sont donc sûrs et efficaces et les agents vaccinateurs sont formés à leur utilisation ». Le Professeur Benjamin Hounkpatin a en outre ajouté que « aucun enfant n’a été vacciné avec des vaccins périmés, contrairement aux propos démobilisateurs qui sont véhiculés sur les réseaux sociaux ».
L’autorité ministérielle souligne également que des comités d’experts au niveau national et international ont été immédiatement consultés pour voir si les problèmes de santé observés chez les enfants ont un lien possible avec le vaccin utilisé. L’exécutif annonce avoir sollicité « une contre-expertise internationale pour le contrôle qualité des lots de vaccins utilisés ».
En attendant, « tous les enfants ayant présenté des manifestations indésirables sont gratuitement pris en charge dans les formations sanitaires publiques », apaise le ministre.