L’annonce de création d’une banque catholique dénommée ICTUS Bank faite par la Conférence Episcopale du Bénin, n’est plus d’actualité. Et pour cause, l’Eglise a décidé pour l’instant de l’annulation de l’avis d’appel public à l’épargne. C’était à travers un communiqué publié ce jeudi 25 août.
Le 14 juillet dernier, la Conférence Episcopale du Bénin (C.E.B.) a fait publier dans le quotidien « LA NATION » le projet de création au Bénin d’une Société Anonyme à vocation d’établissement financier ayant pour objet la réception de fonds de la clientèle, les opérations de crédits et d’autres opérations précises. «L’Eglise catholique au Bénin, soucieuse d’acquérir en toute intégrité, une autonomie financière et de contribuer au développement intégral du Bénin et de celui de ses filles et fils, envisage mettre en place, une banque catholique dénommée ICTUS Bank (ICB)-Société anonyme (SA), au capital de 10 milliards de FCFA», indique ledit communiqué.
Cette annonce a suscité plusieurs réactions dans l’opinion publique. Ainsi, ce jeudi 25 août, l’Eglise catholique est revenue sur sa décision en notifiant que les termes « bank », « banque » ou « bancaire » employés dans la dénomination de la Société Anonyme à vocation d’établissement financier en projet ne sont pas appropriés.
C’est pourquoi, la CEB, « décide l’annulation de l’Avis d’appel public à l’épargne du 14 juillet 2022, en attendant de suivre toutes les procédures légales et d’observer les dispositions de la BCEAO jusqu’à finaliser les étapes en vue d’une demande formelle d’Agrément auprès du Ministère de l’Economie et des Finances, de la BCEAO et de la Commission Bancaire de l’UMOA ».
Pour rappel, la mise en place d’une banque catholique au Bénin, s’inscrit dans l’objectif d’acquérir en toute intégrité l’autonomie financière de l’Eglise et de contribuer au développement intégral du Bénin. Les Diocèses, institutions ecclésiales et fidèles laïcs ont donc la part majoritaire. Les fidèles étaient en effet invités à acheter du 15 juillet au 15 septembre 2022 au plus tard leurs parts d’actions à partir de 50.000 FCFA. Il est à noter que l’annulation dudit projet n’est que temporaire.
Un commentaire
Bonjour,
Je regrette que la CEB tombe aussi dans ce piège de défaut de compétences.
Le développement eft la mise en œuvre de ce projet ambitieux exige un accompagnement par des fiscalistes et juristes du secteur.
Est le désert de compétence s’étend au vaste territoire de l’Église catholique qui a toujours servi de bon exemple ?
Je n’arrive pas à comprendre comment la CEB est arrivée à cette situation…
La CEB doit se ressaisir et apporter toutes les garanties de professionnalisme exigées.
Merci