Au Bénin le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) connaitra une augmentation de 30% à partir de janvier 2023. Il passera ainsi de 40.000f à 52.000f avec une assurance maladie garantie aux employés. C’est du moins ce qu’on peut retenir de la rencontre qui a eu lieu le mardi 26 avril entre le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, les centrales et confédérations syndicales et le patronat.
La dernière hausse des salaires au Bénin remonte à 2011 et le Smig béninois, qui est de 40 000 francs CFA, n’a pas bougé depuis 2014. Il était donc temps que les salaires soient revus au regard de la cherté de la vie. Ainsi, une première rencontre démarre entre syndicats, employeurs et l’exécutif. Une question majeure était inscrite à l’ordre du jour : la question de la revalorisation des salaires, et du SMIG sans oublier la hiérarchisation des salaires. Au terme des échanges, on retient que les trois syndicats les plus représentatifs, le patronat et le gouvernement ont trouvé un accord sur l’augmentation des salaires.
Sur la question du SMIG
Le Smig qui n’a pas bougé depuis 2014, passera désormais de 40 000 à 52 000 FCFA. Il augmente ainsi de 30%, un taux retenu à l’unanimité par toutes les parties présentes. Notons tout de même que cette augmentation est accompagnée d’une obligation faite aux employeurs de souscrire une assurance maladie pour leurs salariés à faible revenus, à compter du 1er janvier 2023.
A propos de la hiérarchisation automatique des salaires
Ici, le gouvernement a décidé de suspendre le principe d’une hiérarchisation automatique des salaires après tout relèvement du SMIG au Bénin. Et pour cause, l’exécutif estime qu’il ne lui revient pas d’administrer les ajustements de salaires dans les Entreprises privées. Il laisse ainsi le choix à chaque employeur d’en décider selon la politique de l’entreprise. Les Organisations Syndicales n’étant pas d’accord pour cette option ont évoqué le contexte national qui exige un maintien de ce principe ; ceci étant un acquis important pour les travailleurs.
La problématique de l’augmentation des salaires
Une cagnotte globale serait dégagée et sera répartie entre augmentation de salaires, amélioration de la situation des AME (Aspirants au Métier d’Enseignant) et recrutement des jeunes. Le montant de cette cagnotte n’a pas été communiqué.
En outre, il faut souligner qu’il y a deux (02) niveaux d’augmentation à savoir : dans un premier temps une amélioration du point d’indice pour impacter aussi bien les pensions des retraités que les salaires. Puis une augmentation différenciée des salaires et des pensions par palier de façon à impacter plus fortement les bas salaires et moins fortement les salaires élevés.
Les quatre paliers retenus sont de 52.000 F CFA à 100.000 F CFA ; de 100.001 F CFA à 200.000 F CFA ; de 200.001 F CFA à 500.000 F CFA et de 500.001 F CFA et plus. Les pourcentages à appliquer à chaque palier seront examinés au cours d’une autre séance de la commission.
Par ailleurs, étaient présents à cette séance, des Secrétaires Généraux des trois Confédérations Syndicales représentatives accompagnés chacun d’un membre de leur Bureau. Etaient aussi présents les présidents du CNP-Bénin et de la CONEB accompagnés d’un membre de leur bureau.
L’équipe de l’exécutif était constituée du Président de la République, Patrice Talon, entouré des ministres d’Etat en charge du Développement et des Finances, les ministres de la Santé, du Travail, de la Justice et ceux en charge de l’Education. Il y avait également le patron du Bureau d’Analyse et d’Investigation (BAI).
Publié sur Afro impact