Au Bénin, quatre personnes ont été placées en garde à vue à la brigade criminelle de Cotonou. Cela fait suite à la mort vendredi 07 octobre dernier de quatre patients admis dans le service de réanimation du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) à cause d’une coupure d’électricité.
Alors que vendredi dernier, quatre malades sont décédées suite à une coupure d’électricité au CNHU de Cotonou, le plus grand hôpital du Bénin, des réactions d’indignation et de colère ont fusé de partout au lendemain de ce drame. Ainsi, les autorités ont saisi la justice et les enquêtes et auditions ont donné lieu à quatre arrestations au soir de ce lundi 10 octobre.
Il s’agit pour le moment des personnes directement concernées par l’approvisionnement en électricité du complexe hospitalier. Deux dans la division électricité de l’hôpital et deux travaillant pour une société prestataire dans le secteur de l’électricité. Selon nos informations, les premières enquêtes ont révélé des dysfonctionnements dans les tâches que devraient accomplir ces quatre agents en cas de coupure d’électricité. Cette première partie de l’enquête ne prend en compte que les acteurs impliqués dans la chaine de l’électricité.
Elle sera par la suite élargie au corps médical sans oublier les responsables au plus haut niveau de l’hôpital. En tout cas, le gouvernement de Patrice Talon n’entend pas laisser cette affaire sans suite. Chaque acteur impliqué dans ces évènements devra répondre de ces actes devant la justice. D’après les sources concordantes, le directeur général du CNHU et le chef du service réanimation seront auditionnés ce mardi 11 octobre 2022 par la brigade criminelle.
Dans son communiqué en date du dimanche 09 octobre dernier, le ministre de la santé a invité tout le peuple béninois au calme et à la sérénité. Benjamin Hounkpatin a renouvelé son engagement à œuvrer pour asseoir définitivement un système de santé résilient, capable de garantir le droit à la santé partout au Bénin. Ce drame remet en avant les dysfonctionnements dans les systèmes de santé africains.