Accusés d’être responsables de la majorité des accidents mortels, les motos-taxis, vélos-taxis et tuk-tuks sont interdits de circulation dans la capitale économique Bujumbura. Une décision assez controversée du ministère de l’intérieur qui a pris effet ce lundi 21mars.
“La mesure de respect du nouveau périmètre interdit d’accès aux tricycles, motos et vélos taxis au centre de la ville de Bujumbura entre bel et bien en vigueur à partir de ce lundi 21 mars 2022“, a déclaré dimanche sur Twitter le ministère. Une restriction qui vise à limiter la circulation à ces conducteurs de véhicules à deux ou trois roues. Ainsi, la nouvelle mesure ne leur donne plus accès qu’à quelques secteurs de sa périphérie.
Les deux-roues à usage privé sont également frappées par la décision, à l’exception des motos à plaque officielle ou appartenant à la police.
En outre, pour prévenir les détracteurs de cette mesure impopulaire, le ministre de l’Intérieur, le général Gervais Ndirakobuca ajoute tout en majuscules : “GARE AUX RÉCALCITRANTS”. Du coup, très tôt ce lundi, des policiers armés ont été déployés sur les différents axes qui donnent accès à la zone interdite.
Une seule raison évoquée : trop d’accidents de circulation causés par ce type de véhicules. A cet effet, en février dernier, le ministre de l’Intérieur, les avaient accusés d’être responsables de la majorité des accidents de la route qui ont fait 1 300 morts et 1 970 blessés entre janvier 2021 et janvier 2022 selon les informations relayées par l’AFP.
De toute évidence, la nouvelle mesure risque de mettre au chômage plusieurs milliers de conducteurs dont la principale source de revenus est le transport.
Ainsi, clients et conducteurs, souvent de jeunes hommes venus de régions rurales, seront donc impactés. Aussi, les coûts plus élevés du déplacement en bus ou en taxi, seules autres alternatives restantes, vont également poser un problème aux usagers qui n’en ont pas les moyens.