Les législateurs centrafricains ont voté, ce vendredi 27 mai, la loi portant abolition de la peine de mort.
« L’assemblée nationale a adopté par acclamation la loi abolissant la peine de mort en République centrafricaine », a déclaré devant les députés, Simplice Mathieu Sarandji, président de l’assemblée nationale, sous les applaudissements. Mais la nouvelle loi doit maintenant être promulguée dans les prochains jours par le président de la République, Faustin Archange Touadéra.
Ainsi, la République Centrafricaine rejoint la Guinée (2016), le Tchad (2020), et la Sierra Leone (2021), des pays africains qui ont aboli la peine de mort ces dernières années sur le continent. C’est donc un signal positif que le mouvement du recul de la peine capitale se poursuive en Afrique. En effet, la dernière exécution capitale dans le pays remonte à 1981, soit plus de 30ans déjà. Depuis, la justice de la République centrafricaine n’a plus requis la peine de mort contre un condamné, mais la possibilité qu’un coupable soit exécuté demeurait.
Même si la loi n’est pas encore promulguée, elle fait déjà la joie de plusieurs acteurs. « Bonne nouvelle, l’Assemblée nationale de Centrafrique vient de voter l’abolition de la peine de mort », a très tôt tweeté, l’ONG Amnesty International, qui milite pour l’interdiction de la peine capitale. « Nous invitons le Président (…) à promulguer cette loi » poursuit-il.
Pays d’environ 5,5 millions d’habitants, la Centrafrique est gangrenée par la violence et les combats entre groupes rebelles et armée nationale. Cette dernière est appuyée par des mercenaires russes.