Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a rendu public ce mardi 06 décembre à Ouagadougou, son rapport 2021 sur l’état de la corruption au Burkina Faso. Selon le document, la corruption au pays des Hommes intègres est un fait encore très fréquent. En tête de liste, le trio police municipale, douane et police nationale.
Ledit rapport prend en compte un échantillon de 3000 personnes, interrogées dans les treize régions du pays. Selon les résultats, « 85,23% des enquêtés estiment que le phénomène est fréquent » dans un Burkina Faso en proie à une crise sécuritaire aigue.
«Dans le contexte actuel de crise sécuritaire que vit le Burkina Faso, la corruption apparait également comme un terreau fertile pour le terrorisme. C’est pourquoi il urge de prendre des mesures vigoureuses sans complaisance pour la combattre, avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo.
Policiers et douaniers sont les principaux acteurs
En outre, il faut notifier que le rapport du REN-LAC a été établi selon l’Indice Composite de mesure de la corruption dans les Administrations publiques (ICMC-AP). Il s’est agi plus précisément de mesurer le degré de la corruption dans un service public donné à travers deux grandes dimensions que sont la perception et les expériences de corruption. Des analyses, il ressort que l’indice de perception a connu une hausse constante depuis 2016 et est passé de 41 points en 2016 à 71 points en 2021, soit une hausse de 30 points.
Selon l’enquête du REN-LAC, les services publics les plus concernés sont la police nationale, les douanes et la police municipale. Ensuite viennent l’Enseignement post-primaire, la direction générale du Transport Terrestre et Maritime, la Santé et la Gendarmerie nationale. Les 8è, 9è, 10è, 11è et 12è rangs sont respectivement occupés par les Impôts et Domaine ; la collectivité territoriale ; l’Administration générale ; le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) et la Justice, selon les informations publiées par le site d’informations burkinabé Wakatsera.
Pour participer efficacement à combattre ce phénomène, le REN-LAC a décidé de placer cette année ses Journées nationales du Refus de la Corruption (JNRC) sous le thème : « Corruption et terrorisme au Burkina Faso : quelles perspectives ?»