Comme au temps du Coronavirus où les écoles et lieux publics ont été interdits d’accès, le virus Ebola laisse entrevoir un scénario du genre en Ouganda. Les autorités de ce pays d’Afrique de l’Est ont en effet, ordonné la fermeture des écoles afin de freiner la propagation de cette maladie qui a resurgi depuis le 20 septembre dernier et qui a déjà fait une cinquantaine de morts.
Cette mesure entre en vigueur le 25 novembre prochain et prend en compte toutes les écoles maternelles, primaires et secondaires du pays. Ladite décision a été prise après l’infection par Ebola de 23 enfants qui fréquentent les écoles de Kampala (capitale de l’Ouganda) et des districts de Wakiso et Mende. Huit enfants en sont déjà décédés à la date du 6 novembre 2022, selon le bilan officiel annoncé par la ministre de l’Éducation et des Sports de la République d’Ouganda, Janet K. Museveni.
« Fermer les écoles plus tôt réduira les zones de concentration où les enfants sont quotidiennement en contact étroit avec d’autres enfants, des enseignants et d’autres membres du personnel qui pourraient potentiellement propager le virus », souligne le ministère de l’Education dans un communiqué.
Yoweri Museveni, président de la république Ougandaise qui a appuyé la décision du ministère, a invité son gouvernement à « intensifier la sensibilisation à la santé publique et par la suite, essayer de mieux comprendre les problèmes communautaires, culturels et traditionnels ».
Le ministère de la Santé « doit intensifier la surveillance dans les différents districts affectés », a ajouté le chef de l’Etat. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les enfants infectés par le virus Ebola courent un risque plus élevé de succomber à la maladie que les adultes.
Depuis le début de ce mois, Kassanda et de Mubende, deux districts considérés comme épicentre de l’épidémie sont soumis à un confinement. Le président ougandais y a imposé une interdiction de voyager, un couvre-feu et la fermeture des lieux publics.
Selon le gouvernement, la souche « Soudan » du virus Ebola qui a réapparu septembre dernier dans le pays a déjà fait 53 morts dont 8 enfants sur 135 cas recensés. Cette souche, rare, sans vaccin, a été signalée pour la dernière fois dans le pays depuis 2012.