Le président français Emmanuel Macron est arrivé au Gabon ce mercredi 1er mars pour le compte d’une visite de quatre jours en Afrique Centrale où il participe à Libreville ce jeudi au One Forest Summit consacrée à la protection des forêts tropicales.
S’adressant à cette occasion, à la communauté française du Gabon à Libreville, le chef de l’Etat français a fait savoir que son pays est désormais un « interlocuteur neutre » sur le continent africain. Lundi 27 février dernier, depuis l’Elysée, le président Macron a en effet présenté la nouvelle stratégie diplomatique et militaire de l’Hexagone en Afrique.
« Cet âge de la Françafrique est bien révolu et j’ai parfois le sentiment que les mentalités n’évoluent pas au même rythme que nous quand je lis, j’entends, je vois qu’on prête encore à la France des intentions qu’elle n’a pas, qu’elle n’a plus », a-t-il dit devant la communauté française.
« On semble encore aussi attendre d’elle des positionnements qu’elle se refuse à prendre, et je l’assume totalement. Au Gabon comme ailleurs, la France est un interlocuteur neutre qui parle à tout le monde et dont le rôle n’est pas d’interférer dans des échanges de politique intérieure », a-t-il ajouté.
Abordant la question de soutenir le président gabonais Ali Bongo Ondimba qui se prépare pour briguer un nouveau mandat, Emmanuel Macron se veut très clair. « Je ne suis venu investir personne», a-t-il dit, insistant que sa visite au Gabon relève de son amitié et sa considération « à un pays et un peuple frère ».
Quant à la question de la présence militaire française en Afrique, Monsieur Macron a avancé qu’il s’agira désormais d’une réorganisation et que cela n’est «ni un retrait, ni un désengagement ». Toutefois cela vise à « adapter un dispositif », en redéfinissant les besoins des pays partenaires et en offrant « plus de coopération et de formation ».
La France est co-organisateur du One Forest Summit qui prend fin ce jour jeudi 2 mars 2023 à Libreville au Gabon. Ledit sommet vise à protéger les écosystèmes (forêts primaires, tourbières, mangroves, etc.) qui constituent des réserves vitales de carbone et de biodiversité, dans un contexte de dérèglement climatique. A cet effet, le président français a réitéré son ambition de « bâtir un partenariat équilibré » et de « porter des causes communes » avec les pays du continent, pour le climat, la biodiversité. Car, selon lui, « aider à préserver (les forêts) est absolument déterminant pour la lutte contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité ».
À noter que la visite du président français se poursuit en Afrique jusqu’au 5 mars prochain. Emmanuel Macron doit se rendre également en Angola, au Congo Brazzaville puis en République Démocratique du Congo (RDC).