La Conférence régionale africaine d’INTERPOL s’est achevée ce jeudi 30 juin au palais des congrès de Cotonou. Les délégués des 29 pays africains et les membres d’Interpol se sont séparés sur une série de recommandations visant à accroître l’échange d’informations et l’activité opérationnelle pour lutter contre la criminalité transnationale et le terrorisme.
Réunis au Bénin depuis le 28 juin dernier, les participants à ces assises se sont attaqués aux défis actuels et futurs de l’Afrique. Il s’agit notamment des questions relatives à l’application de la loi, en matière de terrorisme, de cybercriminalité, de criminalité financière et de corruption, sans oublier le trafic d’êtres humains et la piraterie maritime.
Au terme des activités ayant abouti à une panoplie de mesures, le Vice-président d’INTERPOL pour l’Afrique et président de la conférence, M. Garba Baba Umar, a déclaré que la réunion offrait aux pays membres l’occasion de définir collectivement les moyens d’améliorer et de faire progresser la sécurité dans la région. « Pour lutter plus efficacement contre la criminalité transnationale, la région africaine doit faire davantage appel au réseau et aux capacités d’INTERPOL », affirme-t-il avant d’ajouter : « Nous avons vu comment la coordination entre les pays, et par l’intermédiaire d’INTERPOL, peut produire des résultats significatifs, et nous devons nous en inspirer pour l’avenir ».
Quelques résolutions adoptées par la conférence
Au nombre des mesures approuvées par la conférence en faveur des pays membres africains, on peut retenir entre autres :
L’utilisation accrue du réseau mondial d’INTERPOL afin d’échanger des informations sur les affaires de criminalité financière transnationale.
La conception et la mise en place d’un cadre de coordination régionale pour améliorer l’interopérabilité des services chargés de l’application de la loi en matière de cybercriminalité et de renforcer la coopération pour les opérations conjointes contre la cybercriminalité
L’élargissement de l’accès au réseau d’INTERPOL au-delà des Bureaux centraux nationaux (B.C.N.) afin de mieux soutenir les programmes de l’Union africaine.
Par ailleurs, la lutte contre le terrorisme et même contre toutes les autres criminalités n’étant pas tâche facile, Emmanuel Missaliki, Commissaire de police et Chef Bureau Central National de l’INTERPOL à Brazzaville préconise une collaboration forte entre tous les acteurs. « Il faut mettre en synergie toutes les forces, qu’elles soient au niveau continental ou international et créer les conditions de lutte contre toutes les formes de criminalité », a-t-il laissé entendre avant d’insister « si on ne prend pas les précautions, tous on est victime ».
Rappelons que quelque 120 hauts responsables de police de 29 pays ont participé à ces assises. La 26ème session régionale africaine d’INTERPOL se tiendra en Angola.