Vingt-neuf (29) personnes ont été arrêtées par la police ghanéenne ce mardi au cours d’une manifestation qui vise à protester contre le coût élevé de la vie à Accra.
Une manifestation contre la vie chère tourne à la violence à Accra. Les ghanéens étaient descendus en masse dans les rues ce mardi 28 juin pour exprimer leur ras-le-bol contre la vie, devenue de plus en plus chère. Vêtus de rouge et de noir, des manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Monsieur le Président, où avons-nous fait fausse route ? », ou encore « Le coût élevé de la vie va nous tuer », mettant ainsi le président Nana Akufo-Addo sous pression.
Ainsi, selon les informations rapportées par l’AFP, la marche a été annoncée pour être pacifique. Malheureusement certains manifestants ont dévié l’itinéraire officiel prévu ; sauf qu’ils vont se heurter à une fin de non-recevoir de la part des forces de police. Mécontents, les manifestants déclenchent des jets de projectiles. La police réplique par des jets de gaz lacrymogène.
Par ailleurs, dans un message publié sur Twitter, la police ghanéenne a annoncé l’arrestation de 29 manifestants et précise que douze policiers ont été blessés. « Quelle honte, nous étions là pour vous protéger et assurer votre sécurité, mais vous nous lancez des pierres », a-t-elle écrit. Elle a par la suite indiqué que « les organisateurs de la manifestation allaient être arrêtés et présentés devant une cour de justice pour attaques et dégradation de biens publics ».
Aussi, faut-il notifier que ce n’est pas la première fois que des ghanéens dénoncent la flambée des prix alimentaires et du carburant. Ces manifestations interviennent dans un contexte de relance économique post Covid-19 et de l’invasion russe en Ukraine où l’inflation a atteint son record le plus élevé depuis près de deux décennies dans le pays.