La France a décidé de réduire l’effectif de son contingent présent sur le sol ivoirien depuis 2015. C’est ce qui ressort de la visite du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, en Côte d’Ivoire ce lundi 20 février.
En visite à Abidjan, le ministre des armées, Sébastien Lecornu, a reconnu, lundi 20 février, les « efforts remarquables accomplis dans la montée en puissance de l’appareil de sécurité en Côte d’Ivoire ». « L’armée de Côte d’Ivoire n’a aujourd’hui rien à voir avec celle d’il y a dix ans », a-t-il déclaré. C’est pourquoi l’Hexagone a décidé du retrait de ses soldats déployés à la base de Port Bouët, en Côte d’Ivoire. Selon Paris, l’armée ivoirienne est en mesure d’assurer elle-même la sécurité de son pays.
« Cela fait de la Côte d’Ivoire un pays de stabilité dont le rôle de puissance d’équilibre régionale s’établit de plus en plus », a avancé M. Lecornu, ajoutant que « cela n’a pas de sens de maintenir une unité de combat français qui fait la même chose que les Ivoiriens ».
Par ailleurs, dans un contexte de contestation croissante de la France en Afrique de l’Ouest, Paris essaie de réfléchir à la réarticulation de la présence française sur le continent. Quelques 1000 soldats français sont présents sur le sol ivoirien. Et la France compte désormais se consacrer davantage à la formation de l’armée ivoirienne sans oublier de créer une intimité entre les industriels français de défense et les autorités ivoiriennes afin d’accompagner la modernisation des armées.
A noter que les forces françaises en Côte d’Ivoire ont été créées le 1er janvier 2015. Leur présence s’inscrit dans la continuité de l’accord de partenariat de défense de 2012 qui scelle une proximité ancienne entre la France et la Côte d’Ivoire. Etant l’un des plus solides alliés de la France en Afrique de l’Ouest, les forces françaises déployées dans ce pays constituent l’une des deux bases opérationnelles avancées en Afrique.