L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a alerté sur la mise sur le marché de deux médicaments qui ne répondent pas « aux normes de qualité ou de spécifications ». Il s’agit du sirop antitussif AMBRONOL et du sirop antigrippal DOK-1 MAX. En conséquence, le Bénin en a interdit la commercialisation sur son territoire.
Dans un communiqué en date du 16 janvier, le ministère de la santé du Bénin a indiqué qu’il a été informé par « l’Organisation Mondiale de la Santé, de la circulation dans la région européenne, de deux produits confirmés de qualité inférieure (contaminés), c’est-à-dire ne répondant pas à leurs normes de qualité ou de spécifications. Il s’agit du sirop antitussif AMBRONOL et du sirop antigrippal DOK-1 MAX, tous fabriqués par le Laboratoire MARION BIOTECH PVT. LTD ».
Le ministère a en outre prévenu que « L’utilisation de ces produits en particulier chez les enfants, peut entraîner des douleurs abdominales, des vomissements, des diarrhées, une altération de l’état de mental, des lésions rénales aigues ou mettre en jeu le pronostic vital ».
Par ailleurs, selon le Directeur Général de l’Agence béninoise de régulation pharmaceutique (ABRP), les produits incriminés ne disposent pas d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) au Bénin. C’est pourquoi, il en appelle à la vigilance des populations pour signaler toute présence de ces produits dans notre pays.
« Si vous êtes en possession de l’un de ces produits, NE L’UTILISEZ PAS mais notifiez-le en appelant immédiatement le numéro vert 136 ou l’Agence béninoise de régulation pharmaceutique au numéro 51 20 98 15 », précise le communiqué. Les autorités béninoises comptent sur « la collaboration de tous pour une lutte efficace contre les produits de qualité inférieure ou falsifiés ».
Faut-il le notifier, le 11 janvier 2023, l’OMS avait alerté que ces deux médicaments étaient de « qualité inférieure ». Le fabricant mentionné n’a pas fourni de garanties sur la sureté et la qualité de ces produits. L’analyse en laboratoire d’échantillons des deux produits, effectuée par les laboratoires nationaux de contrôle de la qualité du Ministère de la santé de la République d’Ouzbékistan, a révélé que les deux produits contiennent des quantités inacceptables de diéthylèneglycol et/ou d’éthylèneglycol (contaminants). Alors que ces deux composants sont toxiques pour l’humain et peuvent être mortels, a notifié l’organisation.