Une délégation du conseil de sécurité de l’ONU qui a séjourné pendant trois jours en République Démocratique du Congo (RDC), a confirmé ce dimanche les accusations de la RDC contre le Rwanda, selon lesquelles le pays de Paul Kagame appuie les rebelles du M23. Lequel groupe mène, de plus en plus des offensives dans l’est de la RDC, en proie à une flambée de violence. Les experts de l’ONU ont toutefois appelé à des négociations pour mettre fin aux violences.
« Il n’est plus à démontrer non plus que le Rwanda soutient le M23. Il est d’autre part clairement établi aussi qu’il y a des incursions régulières de l’armée rwandaise dans le Nord-Kivu. Cela aussi est inacceptable », ainsi s’est exprimé Nicolas de Rivière, l’ambassadeur de France aux Nations unies et chef de la délégation qui a séjourné en RDC du 9 au 12 mars pour évaluer la situation sécuritaire du pays.
La délégation du Conseil de sécurité qui clôturait sa mission en terre congolaise ce dimanche, y a notamment rencontré le président Félix Tshisekedi et s’est rendue samedi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu qui abrite un camp où se concentre la plupart des déplacés du pays.
Quant aux sanctions réclamées par les autorités congolaises et la société civile contre le mouvement du M23, le diplomate français affirme : « Il y a une pression, des mesures coercitives qui sont prises parmi d’autres contre les leaders du M23. C’est une stratégie qui va se poursuivre et s’amplifier et à laquelle nous tenons ».
Cette visite intervient alors qu’un cessez-le-feu négocié avec la médiation de l’Angola à la demande de l’Union africaine, et rompu le jour même où il devait entrer en vigueur, a échoué. Plusieurs autres initiatives de paix similaires ont aussi échoué par le passé.
Le mouvement du 23 mars, également appelé M23, est un groupe créé à la suite de la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles réintégrés dans l’armée congolaise à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Mais en 2021 ce groupe rebelle a repris les armes pour exiger l’application desdits accords. Faut-il le notifiern ce n’est pas la première fois que des experts établissent un rapport confirmant le soutien du Rwanda au M23. Mais le gouvernement de Paul Kagame a toujours démenti.