Ce jeudi 08 septembre, des scientifiques de l’université d’Oxford ont publié dans la revue « Lancet Infectious Diseases », des résultats observés après l’administration d’un rappel du vaccin antipaludique, le vaccin R21 Matrix-M. Il s’agit concrètement d’un nouveau vaccin développé par des chercheurs pour lutter contre le paludisme. Si ces résultats se confirment, ils constitueraient une avancée majeure dans la lutte contre un parasite qui fait surtout ravage en Afrique.
Découvert depuis l’Antiquité, le paludisme tue encore de nos jours. C’est en effet l’une des principales causes de décès des enfants de moins de 5 ans, surtout sur le continent africain. En 2020, 627 000 personnes en sont mortes, majoritairement des enfants de moins de cinq ans.
Heureusement, les résultats d’un essai clinique publiés ce jeudi 8 septembre, dans la revue médicale The Lancet sont prometteurs. Une dose de rappel du nouveau vaccin antipaludique assure en effet de 80% à 70% une protection contre la maladie. Ses résultats bien que suscitant l’espoir, pourraient être validés à une troisième phase de plus grande ampleur. Car, selon les résultats de l’étude disponible actuellement, un essai clinique a été mené au Burkina Faso sur 450 enfants de 5 à 17 mois pour attester de son efficacité. Il en ressort que le vaccin permet de prévenir le paludisme de 80% à 70%, selon le mécanisme adopté.
L’autre avantage que présente le nouveau vaccin R21 Matrix-M, c’est qu’il pourrait être produit rapidement et en grande quantité. Ce qui pourrait conséquemment faire baisser le nombre de décès dû à cette maladie.
Ces résultats interviennent un an après la recommandation de l’OMS d’administrer le RTS-S, un premier vaccin antipaludique, produit par le géant pharmaceutique britannique GSK. Dès lors, il a été administré à plus d’un million d’enfants en Afrique. Mais des recherches ont montré que l’efficacité du vaccin de GSK était de 60 % et diminuait considérablement avec le temps, même avec une dose de rappel.
Le vaccin R21/Matrix-M d’Oxford représente alors une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme car c’est la première fois qu’un vaccin dépasse l’objectif d’efficacité fixé par l’OMS à 75 %.