Antananarivo est de nouveau la cible d’un acte odieux de kidnapping. Depuis fin mai, environ huit jeunes femmes ont été enlevées dans la capitale malgache. Elles ressurgissent dans la plupart des cas, quelques heures ou quelques jours plus tard.
Pas de vols, ni de violences sexuelles et pas de blessures graves. Mais les analyses effectuées sur les victimes ont révélé des traces des drogues comme l’amphétamine, le métamphétamine, cocaïne et opiacé selon le ministère de la santé. Les cas de disparition de jeunes filles ces derniers jours dans la capitale malgache laissent les autorités sans voix. Les circonstances de disparition sont similaires. Il s’agit de femmes âgées entre 15 et 25 ans, toutes enlevées soit par la force, soit par la diversion, par des personnes qui circulent à bord de véhicule 4X4 noir, aux vitres teintées. Elles sont, quelques jours après leur disparition, laissées à l’abandon par le même véhicule dans un état d’inconscience pour la plupart.
Selon un communiqué du ministère de la santé publique ; les victimes ont été droguées, soit par inhalation de mouchoir imbibé, soit par absorption de mélanges de produits qui pouvant causer une perte de conscience. Droguées et traumatisées, elles présentent toutes un comportement calme durant leur sommeil, mais extrêmement agité à leur d’éveil. Elles ont du mal à reconnaitre leur proche et tiennent des propos délirants. Pour le moment, leur état ne permet pas de les interroger sur la situation.
La police aux aguets
Mais une cellule de police mixte a été créée spécialement pour tenter de faire la lumière sur ces événements qui commencent à nourrir d’inquiétudes dans la ville. Des mesures de renforcement de sécurité ont été annoncées. « Ces mesures toucheront particulièrement les établissements scolaires en collaboration avec la circonscription scolaire d’Antananarivo. Des équipes de patrouilles multiplieront les surveillances dans les lieux publics ainsi que dans les points d’entrée et de sortie de la capitale », a rassuré le directeur général de la police nationale, Rakotozanany Danny Marius.
Une enquête a été ouverte conjointement par les services spécialisés, à savoir la brigade criminelle, la police des mineurs, le service de cybercriminalité, la police des stupéfiants et la Police urbaine.
Un numéro vert a été ouvert vendredi pour enregistrer des plaintes et recueillir d’éventuelles informations sur les faits suspects ou les véhicules inquiétants. La présidence appelle à la plus grande vigilance et promet de lourdes peines à l’encontre des malfaiteurs.