Le parlement togolais vient de prolonger la durée de l’état d’urgence en vigueur dans le nord-est du pays depuis juin dernier. Il reste valide jusqu’en mars 2023. Les députés ont hier mardi adopté ladite mesure à l’unanimité.
Le terrorisme gagne du terrain au Sahel. Et chaque gouvernement prend les mesures qui s’imposent selon ses moyens. Au Togo, suite à plusieurs menaces terroristes dans la partie septentrionale du pays, le gouvernement avait décrété en juin dernier, trois mois d’état d’urgence à l’extrême nord du pays. En effet, la constitution togolaise autorise le Chef de l’Etat à instaurer l’état d’urgence, mais au-delà d’une durée de trois mois, il revient à l’Assemblée nationale de se prononcer sur sa validité.
Réunis hier à Kara, à environ 400 km au nord de Lomé, les élus du peuple se sont prononcés sur la préoccupation et ont prorogé à l’unanimité le délai de l’état d’urgence. «Face aux agressions contre nos paisibles populations, notre objectif (…) est de donner aux forces de défense et de sécurité les moyens nécessaires pour faire cesser la menace», a indiqué la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsegan. L’état d’urgence au Togo est alors valable jusqu’en mars 2023.
La mesure vise à lutter efficacement contre les attaques terroristes dans cette partie du pays, frontière du Burkina-Faso. Elle permettra également de donner les coudées franches aux autorités dans leur mission de protection des populations ou de prévention de la menace terroriste. Depuis novembre 2021, le Togo a été victime de cinq tentatives d’agressions terroristes. La plus meurtrière est celle de juillet dernier où des hommes armés ont pris en otage quatre villages. Aucun bilan officiel n’a été dressé mais les médias locaux font état de 15 à 20 personnes tuées.
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