Au Tchad, pays d’Afrique Centrale, les conflits entre pasteurs nomades et sédentaires sont récurrents. En seulement deux jours, 19 personnes ont perdu la vie dans ces combats à la mi-septembre, d’après le nouveau bilan officiel communiqué ce jour.
« Dix-neuf personnes ont été tuées, 22 blessées et 18 arrêtées », a déclaré Lamane Nguessangar, procureur général à la cour d’appel de Sahr, chef-lieu de la province du Moyen-Chari en référence au nouveau bilan des conflits entre éleveurs et agriculteurs au Tchad. Un précédent bilan avait état de dix morts
En effet, les violences se sont déclenchées mardi 13 et se sont étendues au mercredi 14 septembre dernier au sud-est du Tchad. Au motif, un troupeau de bœufs a investi des champs des agriculteurs. Une prise de bec entre deux membres de ces groupes dans la localité de Marabe, à 500 km au sud-est de la capitale N’Djamena, s’est envenimée dans deux localités voisines et a occasionné la mort d’une vingtaine de personnes.
Ces affrontements entre communautés sont légion dans le centre et le sud du Tchad, des régions où plusieurs habitants sont armés. Ils mettent souvent en face des éleveurs nomades arabes aux cultivateurs autochtones sédentaires. Ces derniers accusent les nomades de laisser leurs animaux ravagés leurs champs.
Face à la sécheresse assoiffant leurs animaux, maladies décimant leurs troupeaux, les nomades arabes sont de plus en plus contraints à la sédentarité. Ils viennent pour la plupart du temps, des zones arides sahéliennes du nord du Tchad et cherchent à élire domicile sur des terres plus fertiles favorables à l’élevage de leurs dromadaires et moutons.