A l’appel du plus grand syndicat du pays, l’UGTT (Union Générale des Travailleurs de Tunisie), plus de trois milles (3000) personnes ont manifesté ce samedi à Tunis, la capitale tunisienne. Les organisateurs revendiquent la liberté syndicale et appellent le pouvoir au dialogue.
Partis de la Place Mohamed Ali vers l’avenue Habib Bourguiba, certains des manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Liberté, liberté, à bas l’Etat policier», « stop à l’appauvrissement », ou encore « Ne touche pas à mon UGTT ». D’autres ont par contre brandi des baguettes de pain, en allusion à l’inflation alors que le mois du ramadan commence dans quelques semaines.
L’UGTT, initiateur de la marche, a dénoncé, par le biais de son secrétaire général, la vague d’arrestations récentes d’opposants au chef de l’Etat et d’un syndicaliste pour avoir lancé une grève sur les péages autoroutiers.
« Nous n’accepterons jamais ces pratiques d’arrestations », a déclaré Noureddine Taboubi, ajoutant, « Nous résistons pour défendre notre droit syndical et sommes unis comme les cinq doigts de la main ».
Les autorités tunisiennes ont interdit cette semaine, l’entrée dans le pays, aux dirigeants syndicaux étrangers pour participer au rassemblement en signe de solidarité avec l’UGTT. Vendredi soir, le président Kaïs Saïed a déclaré que toute personne était libre de manifester mais qu’il n’accepterait pas que des étrangers participent aux manifestations.
« Il y a beaucoup d’ennemis qui se cachent en Tunisie. Certains s’allient avec ceux qui veulent échapper à la loi. Ces derniers appellent des étrangers à manifester sur notre territoire, or cela est inacceptable à tous les niveaux », avait martelé Kaïs Saïed.
En réaction aux déclarations du président Kaïs Saïed, monsieur Noureddine Taboubi a indiqué que « La centrale syndicale n’acceptera pas de mettre en péril les libertés dans le pays, quel qu’en soit le résultat. Les travailleurs du monde sont unis contre l’injustice et se battent pour le droit syndical et celui de la grève », a-t-il dit.
Un commentaire
3000 personnes oh la la. Quelle majorité ! les syndicats au lieu de manifester, ils feraient mieux de remettre les machines en marche.
Ceux qui n’ont rien à se reprocher, n’ont aucun problème avec la police.
Vous parlez d’un état policier, parlez des états-unis, les humains à la peau noires sont réprimés et tués par la police dans certains états.