Le journaliste béninois Virgile Ahouansè qui était en garde à la brigade criminelle depuis le 20 décembre dernier, a été déféré à la Criet (Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme) ce jeudi 22 décembre. Pourtant ce mercredi 21 décembre, l’UPMB avait exigé sa libération immédiate.
Journaliste et directeur de l’information de la web radio Crystal News, Virgile Ahouansè pourrait connaitre son sort dans les prochaines heures. Placé en garde à vue à la brigade criminelle le mardi 20 décembre 2022, Virgile Ahouansè a été embarqué pour la Criet dans la matinée de ce jeudi. Il lui est reproché « la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ». Il s’agit plus précisément d’une enquête qu’il a réalisé et qui parle de présumés exécutions sommaires de la police dans une école à Porto-Novo. Dans cette affaire, le gardien de l’établissement et le chef quartier interviewés par le journaliste sont revenus sur leurs déclarations selon Me Barnabé Gbago, l’avocat du journaliste, ce qui complique davantage son cas.
Par ailleurs, dans un communiqué en date du 21 décembre 2022, l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB) a exigé la libération du journaliste. « L’UPMB exige la libération immédiate du journaliste Virgile Ahouansè et le respect de ses droits fondamentaux consacrés par notre constitution et les instruments juridiques nationaux et internationaux en matière de protection de la presse », stipule le document.
« En considérant que dans un Etat de droit démocratique, l’arrestation d’un journaliste doit être une exception, l’UPMB constate avec amertume et réprobation cette énième interpellation aux allures de traque à l’encontre des professionnels des médias du Bénin au regard même de ce que Monsieur Virgile AHOUANSE a été convoqué par appel téléphonique. », poursuit le texte.
« Il est surtout à déplorer la privation de liberté du journaliste dans l’exercice de sa profession contrairement aux dispositions légales en vigueur dans notre pays et aux instruments internationaux auxquels le Bénin a librement souscrit », conclut le message de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin.