La recherche du mieux-être amène beaucoup de personne à quitter leur pays natal. Et ces dernières années, c’est de plus en plus récurrent de voir des africains nourris le désir d’immigrer vers d’autres pays où selon eux coulent le lait et le miel. Pour arriver à leur fin, ces jeunes empruntent des voies très risquées telles que la mer. Entre embarrât et mécontentement, l’on se demande pourquoi risquer sa vie pour un avenir incertain.
La route méditerranéenne centrale est une route migratoire traversant la mer Méditerranée au niveau de la côte ouest de la Libye, et rejoignant l’Italie ou Malte. Il s‘agit de la principale voie d’accès à l’Union européenne au départ de l’Afrique. «La traversée de la Méditerranée est terrifiante… Tellement qu’on ne peut pas tout dire…Je n’ai jamais fait de la prison de ma vie, mais en Libye, j’ai été en prison… Une fois, deux fois, trois fois. En Libye, j’ai vu de jeunes filles se prostituer pour avoir à manger, juste pour une baguette». Ce sont là les propos d’un ex-migrant ; Yancoubou Badji rapporté par Franceinfo Afrique. La traversée de la méditerranée reste toujours un voyage suicidaire et meurtrier de l’histoire de l’humanité. D’après Frontex, une agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, 1/3 des migrants cherchant à traverser la Méditerranée en 2015 étaient des Syriens. Les autres migrants proviennent également de pays en guerre ou en situation de grande vulnérabilité, comme l’Afghanistan, le Nigéria, la cote d’ivoire…
La méditerranée, un cimetière pour les migrants
Sur la méditerranée, il y a une certaine raréfaction des secours. La traversée du côté de l’Italie est plus périlleuse parce qu’elle est une route plus longue que celle qui mène en Espagne, au Maroc, en Turquie ou encore vers la Grèce. De même, les ONG qui travaillent dans ce cadre n’ont pas une si grande capacité de sauvetage. Dans cette tâche noble mais difficile, seule l’ONG Aquarius, exerce aujourd’hui avec Médecins sans frontière et SOS Méditerranée. L’autre difficulté majeure est que ces Organisations non gouvernementales ont beaucoup de difficulté à trouver un port pour accostage. En outre, les passeurs font prendre aux migrants d’énormes risques par des embarcations surchargées et non-adaptées. Ils empruntent des directions périlleuses juste pour échapper aux gardes de côtes. La communication entre les ONG de sauvetages est parfois très défaillante. Sans compter le froid, les changements climatiques et météorologiques, le manque de carburation, de nourriture et eau de boisson, la traversée de la méditerranée reste la plus épouvantable et infernale de la marche migratoire.
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Pourquoi quitter son pays illégalement ?
En effet, il est tout au moins capital, de reconnaitre qu’engager un voyage de ce genre sur les grandes eaux peut être fatal. Les causes de la migration extracontinentale sont légions. Primo, le manque d’employabilité amène certains jeunes à penser qu’il y a mieux ailleurs. Néanmoins, certains d’entre eux quittent leur pays pour faire des études ou pour rejoindre leur famille de l’autre côté de la mer. Pour d’autres, les crises politiques et les violences criminelles sont les facteurs de leur migration. Secundo, la persécution, la pression sociale et la régularité des catastrophes naturelles, ne permettent pas la mise en œuvre des projets de développement dans lesquels les jeunes peuvent travailler. Tertio, dans la plupart de ces pays, l’Etat n’a pas mis en place des structures compétentes à caractère migratoire qui se chargeront d’aider les jeunes à migrer légalement. Par ailleurs, les quelques structures existantes, ont beaucoup de difficultés à sortir les visas aux jeunes pour leur permettre de voyager dans les normes.
Les revers de la situation
Les pays qui enregistrent plus de migrant sont en réalité les premiers perdants. Ils se dépouillent de leurs bras valides et même parfois de leurs cerveaux. Ce qui visiblement diminue la main d’œuvre. Les migrants procurent d’énormes avantages pour les pays d’accueil surtout sur le plan économique. Ils renforcent la main d’ouvre et créent de véritables richesses pour le pays. L’autre face de la situation est que des milliers de migrant meurt chaque année à travers la mer. Une fois arrivés dans les pays d’accueil, certains migrants sont parfois livrés à l’esclavage. D’autres sont tués et leurs organes prélevés et commercialisés. De plus, le viol sur mineur, le harcèlement sexuel, le travail des enfants, la prostitution et le mariage forcé sont autant de conséquences qui vont en défaveur des migrants.
Pour remédier à ce problème, les responsables nationaux et internationaux pourraient se pencher sur la question d’immigration qui dépeuple de plus en plus les pays de l’Afrique. Et pour ce fait, mettre fin aux guerres afin de lutter efficacement contre la faim et la pauvreté. Néanmoins, ce phénomène doit être encadré pour éviter les nombreuses pertes en vies humaines. Les dirigeants au niveau étatique pourraient mettre en place des politiques pour aider les jeunes à trouver de travail et à mieux se sentir chez eux. Certes nul n’est prophète chez soi dit-on. Mais cela suffit-il pour engager un voyage au péril de sa vie ?
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