Chaque année, ce sont des milliers de jeunes Africains qui se déplacent vers l’Europe pour de multiples raisons mais avec un seul et même objectif. La migration, une répercussion des progrès accomplis en Afrique sur le plan du développement se révèle être parfois l’ultime option pour ces jeunes à la quête d’une meilleure condition de vie. Une aventure quelques fois cauchemardesque pour certains mais aussi pleine de belles histoires pour d’autres.
Parfois, pendant de longs mois, de jeunes Africains risquent tout, y compris leur vie, pour entreprendre un périlleux voyage qui leur fait traverser des dizaines de frontières à la recherche du ‘’bonheur’’ dans les pays riches. Certains y vont pour ne plus jamais revenir compte tenu du danger, et d’autres, qui, volens nolens, atteignent leur destination, comprennent que leur séjour ne sera pas forcément aisé comme souhaité. Mais étant donné le manque d’emplois et les sombres perspectives auxquels ils sont confrontés dans leur pays, ces jeunes Africains préfèrent encore l’exode, qu’il soit légal ou clandestin.
Les causes de l’émigration africaine
Nombreux sont les facteurs qui motivent les Africains à l’émigration. En effet, certains migrants quittent leur pays pour travailler, faire des études ou rejoindre les membres de leur famille. Ainsi on note une raison éducative ou sociologique. Une migration basée sur des facteurs sociologiques est liée aux normes du travail, au chômage et à un bien-être social global du pays. Des salaires plus attractifs, de meilleures perspectives de carrière, un niveau de vie plus élevé et des opportunités éducatives incitent souvent les jeunes Africains à l’exil du point de vue sociologique. Par contre, d’autres y sont poussés par la pauvreté, les troubles politiques, les persécutions religieuses, ethniques, les catastrophes naturelles etc. Etant donné que les progrès en Afrique sont trop lents pour répondre aux aspirations des migrants, les motivations économiques jouent un fondamental rôle dans la migration des Africains. En d’autres termes, la pauvreté est l’un des principaux facteurs économiques dont on ne peut se passer en parlant de migration en Afrique. C’est en effet le premier critère auquel l’entendement humaine pense en matière de migration des Africains. Avec un taux de pauvreté élevé dans la plupart des pays africains, les jeunes affluent vers les pays riches dans l’espoir de trouver un ‘’remède magique’’ à leurs différents maux. Emigrer donc pour sortir sa famille du joug de la pauvreté reste alors l’unique alternative pour ces jeunes dont l’âge pour la plupart se situe entre 24 et 30ans. Et tout ceci, c’est naturellement sans compter les problèmes auxquels ils font face.
Difficultés des migrants africains
Au départ, de multiples raisons sous-tendent le déplacement des Africains vers l’Europe. Néanmoins, un seul et même objectif à l’arrivée : Travailler et envoyer de l’argent au pays. Le voyage quelques fois risqué, fini par emporter les uns, loin de leur rêve. Les autres, une fois en Europe, se heurtent à des législations qui leur interdisent de travailler s’ils n’ont pas les papiers. Du coup, une ambiguë aventure s’impose à ces migrants africains. Notons tout de même qu’ils sont nombreux à trouver des emplois dans des professions peu qualifiées ; ce qui suppose un potentiel humain et une main d’œuvre sous utilisés.
Des perspectives en vue
Une fois en Europe, la grande majorité de ceux qui ont un revenu plus ou moins stable, envoie des fonds dans leur pays. Une telle assertion du phénomène suppose que la migration est une opportunité pour les pays africains. En effet, envoyer de l’argent dans son pays d’origine présume une importation de ressources ; lesquelles ressources contribuent à la croissance économique du pays. De ce fait, les migrations africaines pourraient donc stimuler la croissance et transformer positivement l’économie du continent si les Etats africains mettaient en place des stratégies qui permettent d’en tirer profit afin d’atténuer leurs conditions économiques. Si l’Afrique est un continent où tout est à refaire, il est important de souligner que seuls les Africains eux-mêmes sont les premiers potentiels acteurs de ce développement. Le bonheur n’est nulle part ailleurs. Certes il est bien normal d’aller chercher d’autres opportunités sous d’autres cieux mais il est impératif de penser à faire évoluer les choses chez soi. D’où l’hypothèse de la jarre trouée est vérifiée. Chaque Africain, qu’il soit en exil ou dans son pays, doit penser à boucher le trou que constitue le développement. Ce n’est qu’ainsi que nous bâtirons ensemble un continent meilleur pour les générations futures.
Eliane FATCHINA
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